Suite directe du reboot de la franchise en 2018, God of War : Ragnarok reprend l’aventure de Kratos et son fils Atreus / Loki suite à la mort de Baldur. Disponible sur PlayStation 5 et sur la bonne vieille PlayStation 4, les développeurs de chez Santa Monica Studio ont décidé d’y aller avec la continuité plutôt que le renouveau pour ce nouvel opus, reprenant la structure narrative et la jouabilité du précédent opus. Une excellente décision, car God of War : Ragnarok est probablement un des meilleurs jeux de l’année!
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GOD OF WAR : RAGNAROK, UNE HISTOIRE DE FAMILLE
L’opus de 2018 a été proclamé comme le jeu par excellence de son année et comme une des meilleures histoires vidéoludiques des dernières années. On retrouve dans Ragnarok le même concept d’histoire en plan-séquence sans coupure comme dans le premier. Une histoire principale qui m’a pris environ 30 heures à compléter et qui se termine comme on s’y attend d’un jeu God of War, dans une finale plus grande que nature, bourrée de combats épiques et qui ne vous laissera pas impassible fasse aux sors des nombreux personnages de cette saga nordique.
La famille est encore une fois un thème prédominant dans Ragnarok (digne d’un film Fast & Furious) et la relation entre Atreus et son père en est une pièce importante. Si vous vous attendiez à réentendre Kratos crier BOY! constamment, vous allez être déçu. Les trois ans à survivre à Fimbulwinter ont clairement changé leur relation et on sent Kratos avoir beaucoup plus de respect pour Atreus. Ce dernier est beaucoup plus mature et cherche constamment à découvrir ses limites, qui il est réellement et sa place dans ce monde. Ce qui ne fait pas toujours l’affaire de son père…
On retrouve un Kratos toujours plus calme, cherchant encore et toujours à protéger son fils à sa manière, c’est-à-dire dans la discrétion et en évitant le combat contre ses ennemis qui le pourchasse (oui, Freya est toujours en colère que Kratos lui a sauvé la vie dans le dernier jeu). Ce qu’Atreus n’apprécie pas toujours, lui qui croit dur comme fer avoir LA bonne solution au problème, sans trop réfléchir aux conséquences (comme tout bon adolescent, j’imagine).
Alors que God of War de 2018 se focalisait presque exclusivement sur ses deux protagonistes (Kratos et Atreus / Loki), ce nouvel opus de 2022 se permet d’explorer plus en profondeur ses personnages secondaires. Ils ne seront pas que de simples objectifs de quête sans personnalité, ils seront directement impliqués dans l’aventure du jeu. Ce changement aura aussi un impact sur la jouabilité et les combats…
Et c’est vraiment la grande force de ce jeu. Plusieurs missions secondaires n’existent plus seulement afin de récupérer un gros butin ou une ressource nécessaire pour améliorer votre personnage, mais permettent aussi d’explorer le passé, les problèmes et la personnalité de plusieurs personnages. Rendant ainsi les interactions entre Kratos et l’univers du jeu beaucoup plus vraies. On s’attache vraiment à tous les personnages croisés dans le jeu, peu importe leur importance dans l’histoire. (Je suis convaincu que Brok deviendra un des personnages préférés des joueurs!)
FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX
Bien que trois ans se soient écoulés depuis la mort de Baldur, on subit dès les premiers moments les répercussions des évènements de la fin de God of War (2018). La première heure de jeu vous plongera immédiatement dans l’action et vous fera réaliser que le système de combat ressemble beaucoup au précédent jeu, mais avec plusieurs améliorations!
Si la jouabilité avec la hache est très similaire au précédent opus, les Lames du Chaos ont été retravaillées, les rendant plus rapides et plus proches de ce qu’on a pu voir dans la première trilogie de la franchise. C’est rapidement devenu mon arme préférée du jeu, qui excelle lorsqu’il y a plusieurs ennemis à vaincre en même temps, tandis que la hache m’a semblé beaucoup plus adéquate pour les combats à un contre un.
Oui, plusieurs (excellentes) animations, armes, attaques runiques et autres éléments de l’univers nordique sont identiques ou quasi-identique au précédent opus de 2018. Mais honnêtement, ce n’est aucunement un problème. Au contraire, je trouve que ça renforce le fait que Ragnarok est une suite directe au reboot. Alors qu’on ne pouvait qu’explorer que 6 royaumes en 2018, on peut maintenant en explorer 3 de plus (Vanaheim, Svartalfheim et Asgard). Les 6 royaumes du précédent jeu ont drastiquement changé d’apparence à cause du Fimbulwinter…
Il y a aussi beaucoup plus de variété d’ennemis dans ce God of War : Ragnarok. Un des gros problèmes du précédent opus était que l’on combattait régulièrement le même type d’ennemis, avec les mêmes tactiques et les mêmes cinématiques d’exécutions. On y retrouve maintenant plus d’ennemis qui agissent différemment, vous forçant à varier un peu plus votre stratégie d’attaque.
Et il faudra varier vos stratégies dans ce jeu, car si vous pensez foncer tête première en essayant de frapper tout ce qui bouge, vous allez avoir peu de chance de réussir. Les combats de God of War : Ragnarok ne pardonne pas et il vous faudra user de patience afin de venir à bout de certains ennemis. Bloquer et esquiver seront vos meilleurs alliés pour survivre. Même à la difficulté normale, j’ai eu besoin de l’aide de mes pierres de résurrections afin de vaincre certains boss des plus coriaces…
Par contre, la gestion de l’équipement et des ressources n’est pas le point fort du jeu… J’ai trouvé le menu de l’équipement très chaotique et mériterait d’être simplifié. God of Ragnarok ajoute plusieurs pouvoirs / enchantements runiques à Kratos et Atreus, ce qui complexifie beaucoup la gestion. Le jeu cherche à ce que vous créez de toute pièce votre Kratos avec ses forces et ses faiblesses via les pièces d’armures et les habilités que vous pouvez débloquer. Mais à cause des ressources (extrêmement limités) qu’on peut trouver dans le jeu, il est souvent difficile d’acheter les pièces d’équipements que l’on souhaite avoir et on finit souvent malheureusement à améliorer ce qu’on a déjà. Donnant ainsi un faux sentiment de liberté dans les choix de notre équipement.
RAGNAROK EST BEAU, MAIS…
Visuellement, les environnements, décors et personnages dans God of War : Ragnarök sont sublime! Mais il faut être honnête, ça reste un jeu pensé et développé en premier lieu pour la bonne vieille PlayStation 4. La version PlayStation 5 (utilisé pour cette critique) apporte certes quelques améliorations, mais ce n’est pas une claque visuelle qu’on s’attendrait pour une version next-gen. Horizon : Forbidden West avait le même problème. Deux ans après la sortie de la PlayStation 5, il faudra attendre encore un peu pour voir une grosse franchise Sony exploiter à 100% les nouvelles capacités de la console.
En plus de la 4K, de l’audio 3D et du haptic feedback de la manette (qui est correct, sans plus dans ce jeu), God of War : Ragnarök offre différents modes pour les performances visuelles!
- Résolution : 4K / 30 FPS
- Performance : 60 FPS
- Résolution (avec HDMI 2.1) : 4K / 40 FPS
- Performance (avec HDMI 2.1) : 120 FPS
Je vous encourage fortement à choisir un des modes de performances, apportant une plus grande fluidité d’image. Les combats ne pardonnent pas et vous allez avoir besoin de toutes les images par seconde que vous pouvez avoir pour vous en sortir!
«God of War peut s’avérer surprenant par moment. Surtout, il nous rappelle que certains dans l’industrie osent encore prendre des risques. Parmi les développeurs AAA, ils sont suffisamment peu nombreux pour être remarqués. Cory Barlog fait partie de ces développeurs même si sa production est loin d’être parfaite.» Vous pouvez redécouvrir notre critique de God of War (2018) ici.
GOD OF WAR : RAGNAROK, MEILLEUR JEU DE L’ANNÉE?
Difficile de parler de l’histoire sans divulgâcher, alors je vais éviter d’aller dans les détails. Je suis très satisfait de la finale de God of War : Ragnarok, qui met ainsi un terme à la saga nordique de la franchise! (Car oui, ce ne sera pas une trilogie comme l’avait annoncé récemment le producteur du jeu, Cory Balrog.) La trame narrative était l’une des forces de l’opus 2018, Ragnarok réussit à être encore meilleur. Le renouveau de la franchise apportait un vent de fraicheur à la jouabilité de la franchise, Ragnarok a pu améliorer tout ce qui avait à être amélioré.
Ça m’a pris 30 heures afin de terminer l’histoire principale, mais j’ai l’impression d’avoir effleuré que la moitié du jeu. J’ai bien hâte de retourner explorer l’univers afin de finaliser les nombreuses quêtes secondaires et défis qui m’attendent!
Il est évident qu’il m’a été impossible de jouer à littéralement tous les jeux sortis cette année, mais pour moi, God of War : Ragnarok est le jeu de l’année et je ne serais pas surpris qu’il soit récompensé comme il se doit au prochain Game Awards 2022!
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