Faites chauffer les sorts et affûtez vos réflexes, Wizard of Legend 2 débarque avec fracas dans la scène des roguelikes ! Entre combats nerveux, personnalisation poussée et magie omniprésente, ce deuxième opus promettait monts et merveilles. Mais derrière ses éclairs et ses explosions colorées, cache-t-il un vrai chef-d’œuvre ou une illusion bien emballée ?
Un départ prometteur, des sensations grisantes
Dès les premières minutes, le gameplay de Wizard of Legend 2 impressionne. Le système de combat, fluide et dynamique, repose entièrement sur la magie. Ici, pas de sabre ou d’arme de fortune : tout se fait à coup de sorts. L’action est frénétique, les animations lisibles, et on ressent immédiatement cette montée d’adrénaline propre aux bons roguelikes.
Les sorts sont classés en quatre catégories :
- Sorts de base : rapides, spammables, à faible dégâts mais sans cooldown.
- Sorts standard : plus puissants, moins flamboyants.
- Sorts signature : véritables coups spéciaux, renforçables en combat.
- Sorts de ruée : combinent mobilité et attaque.
Chaque joueur commence sa run avec un sort de chaque catégorie, offrant un bon équilibre stratégique. Et bonne nouvelle : on peut mixer les éléments comme bon nous semble 🔥❄⚡. Feu et vent ? Glace et électricité ? À vous de jouer l’alchimiste du chaos !
Wizard of Legend II Combat Trailer
Le jeu offre 70 sorts répartis sur cinq éléments, ce qui paraît énorme. À cela s’ajoutent des reliques, objets passifs offrant buffs et effets bonus et un hub central où les déverrouiller. En théorie, la personnalisation semble quasi infinie.
Mais très vite, une réalité plus frustrante émerge :
- Trop de sorts sont verrouillés au départ, accessibles uniquement après plusieurs heures de grind.
- Beaucoup de reliques ont peu d’impact, ou sont si spécialisées qu’on les ignore complètement.
Même si le jeu propose une montée en puissance à chaque run, le sentiment de répétition s’installe rapidement.
Des biomes figés et un level design paresseux
L’un des gros points noirs de Wizard of Legend 2, c’est l’absence de variété dans ses environnements. Chaque course suit le même ordre de biomes, avec les mêmes ennemis, les mêmes boss, et très peu de variations. ❌
On s’attend à du renouvellement constant dans un roguelike. Or ici, la structure rigide casse toute surprise, et donne un goût de déjà-vu dès la 4ᵉ ou 5ᵉ partie. Même les vendeurs – seuls éléments “aléatoires” – n’apportent pas assez de renouvellement pour relancer l’intérêt.
L’information manque cruellement de clarté
Autre frustration : le manque de transparence dans les effets des sorts et des objets. Un tooltip minimaliste, un pourcentage ici ou là, mais rien de précis sur les réels impacts de vos choix.
💬 Exemple concret : difficile de savoir si un sort d’eau inflige des dégâts sur la durée ou ralentit, ou combien de temps dure l’effet d’une relique. Tester devient indispensable, mais dans un jeu où la progression est laborieuse, c’est un vrai frein.
Autre souci majeur, le butin manque cruellement de logique. Le jeu ne prend pas en compte votre build actuel. Résultat :
Vous jouez un mage feu, mais trouvez une relique boostant uniquement les sorts d’eau ❄ ? Dommage !
Vous espériez un sort signature pour compléter votre combo ? Vous tomberez peut-être sur trois sorts basiques inutiles. 😓
Ce déséquilibre nuit à l’expérience, transformant parfois une bonne run en frustration pure.
Le multijoueur : l’éclaircie dans la tempête
Heureusement, le mode multijoueur vient sauver les meubles. Jouable jusqu’à 4 en ligne ou en local, il insuffle une nouvelle énergie au jeu.
💥 Les combats deviennent chaotiques (dans le bon sens), les rires fusent, et la magie opère malgré les défauts du solo.
Le style graphique, simple mais clair, permet de s’y retrouver même en plein carnage. Par contre, pas de loot séparé pour chaque joueur : un oubli regrettable qui peut rapidement créer des tensions entre amis.
Une direction artistique propre mais peu inspirée
Visuellement, le jeu abandonne le pixel art du premier opus pour un style dessiné à la main. C’est propre, lisible, mais manque un peu d’âme. Les décors sont fonctionnels, sans jamais impressionner.
La bande-son, elle, se fait totalement oublier. Pas de thèmes marquants, pas de moments musicaux épiques… juste un fond sonore passable. Dommage, car une ambiance sonore réussie aurait pu compenser la répétitivité.
Là où Hades ou Dead Cells parviennent à créer de l’attachement à travers des dialogues ciselés et une narration implicite, Wizard of Legend 2 échoue totalement à captiver.
Les personnages sont plats, les dialogues sans vie, et l’histoire sert uniquement de prétexte à l’action. Une opportunité manquée, surtout dans un genre qui tend à enrichir la narration run après run.
Wizard Of Legend 2 : un potentiel gâché… pour l’instant
Ce qui rend la situation frustrante, c’est que tout n’est pas à jeter dans Wizard of Legend 2.
✅Système de magie assez fun
✅Prise en main est immédiate
✅ Multijoueur avec une vraie valeur ajoutée
Mais ces qualités sont noyées sous une couche de répétitivité, un loot déséquilibré et un manque cruel de progression narrative ou structurelle. Si vous êtes du genre à aimer l’optimisation pure et l’expérimentation magique, vous pourriez y trouver votre compte. Sinon, le risque est grand de lâcher l’affaire avant d’avoir tout débloqué.
Verdict : à surveiller, mais à améliorer
Malgré ses qualités initiales, Wizard of Legend 2 ne parvient pas à tenir ses promesses sur la durée.
C’est un roguelike qui brille brièvement, puis s’éteint sous le poids de son manque de variété. Il a reçu un score modeste de 5/10 chez jeux.ca, un indice clair que la communauté attend plus.
Est-ce rattrapable ? Absolument. Avec des mises à jour, de nouveaux biomes, plus de clarté dans les stats et une vraie refonte du système de loot, le jeu pourrait devenir une référence. Vous pouvez tester Wizard of Legend II sur Steam. Espérons que les développeurs entendent les retours.
À qui s’adresse vraiment Wizard of Legend 2 ?
👉 Aux amateurs de build complexes et de défis en coop.
👉 À ceux qui aiment la magie pure, sans détours.
⚠️ Mais pas à ceux qui recherchent de la diversité, de la narration ou une progression bien rythmée.
Il reste un bon terrain de jeu… tant qu’on accepte ses limites.
