Critique – Horizon Forbidden West

Note : la critique suivante d’Horizon Forbidden West (réalisée grâce à un code obtenu par PlayStation Canada) contient des spoilers (divulgâcheurs) du premier jeu Horizon Zero Dawn, nécessaires à la compréhension de l’univers et de l’histoire de Forbidden West. Mais n’ayez crainte, à part les premières minutes de jeu de la suite, je ne révèle rien.

Avant Forbidden West, retour sur le choc Horizon Zero Dawn

Sorti un peu de nulle part en 2017 et développé par le studio néerlandais Guerrilla Games (plus connu pour la série Killzone), Horizon Zero Dawn avait pour ambition de raconter une histoire. Cette dernière nous place dans un futur lointain où des machines prennent les traits d’animaux du passé et où les humains sont en nombre restreint. Après un cataclysme, la nature a repris ses droits et la technologie ne se trouve que dans des vestiges et des ruines.

La jeune Aloy est mise au ban de sa tribu, les Noras, dès sa naissance car elle n’a ni père, ni mère. Et tous trouvent cela trop mystérieux pour la laisser vivre parmi eux. Elle est élevée par un autre exilé. Très jeune, elle trouve un Focus, un appareil qui se met sur la tempe et lui permet d’accéder à différentes informations en réalité augmentée.

Son objectif tout au long de ce premier jeu est de découvrir qui est sa mère. Après de nombreuses aventures et un long périple, elle découvre qu’elle n’a en fait pas de génitrice. Notre héroïne n’est autre qu’un clone d’Elisabet Sobeck, une scientifique ayant vécu plus de 1000 ans auparavant.

Elle découvre également que les humains du passé avaient mis au point Zero Dawn, un système de terraformation pour permettre aux humains de reprendre leur droit sur les robots et de repartir de zéro. Zero Dawn est par ailleurs géré par une intelligence artificielle, GAIA. Cette dernière contrôle également des sous-systèmes dédiés à des tâches précises avec entre autres :

  • HADES : extinction contrôlée
  • HEPHAESTUS : construction des machines
  • APOLLO : apprentissage

Un signal mystérieux frappe alors HADES et le sort de sa torpeur l’entraînant par là même dans une spirale destructrice. Heureusement, Aloy le désactive à temps et c’est là qu’on la quitte.

Horizon Forbidden West nous replonge instantanément dans le bain

On attaque Horizon Forbidden West six mois après la fin des événements de Zero Dawn. Aloy quitte Meridian, la capitale qu’elle a sauvé d’HADES et des robots. Elle a en effet remarqué un étrange fléau rouge qui sème la mort (comme [Gali l’alligator]).

Lorsque l’on reprend le contrôle d’Aloy, elle est à la recherche d’une copie de GAIA, l’autre version ayant été détruite. Elle est accompagnée, bien malgré elle de Varl, un autre Carja. Ensemble ils vont tomber sur des ruines et des hologrammes leur indiquant la route à suivre : vers l’Ouest, le territoire des Tenakth, des tribus barbares qui ne laissent entrer personne.

Horizon Forbidden West

Comme on s’en doute Aloy va trouver un moyen d’entrer non sans causer quelques remous. C’est ainsi que l’on découvre notre nouveau terrain de jeu peuplé de bêtes robotiques diverses et variées.

Comme dans le précédent (et comme dans The Legend of Zelda Breath of the Wild ou Assassin’s Creed), on peut dévoiler une partie de la carte en réalisant un override.

C’est l’override encore qui nous permet de profiter de montures. Mais il nous faudra gagner en expérience et progresser dans l’histoire afin de déverrouiller de nouveaux « véhicules ». Ces derniers sont toujours aussi inutiles à mon avis mais c’est très personnel. Vous lisez ici un joueur qui a parcouru l’intégralité de Skyrim a pied parce que je préfère. Idem dans la plupart des jeux proposant des montures.

Les nouveautés d’Horizon Forbidden West

Si elles ne sont pas si nombreuses que cela, les nouveautés d’Horizon Forbidden Ouest nous facilitent bien la vie. En effet, le jeu est en adéquation totale avec son temps et prend en compte les progrès effectués jusqu’à maintenant dans l’industrie, surtout dans les jeux estampillés PlayStation Studios.

Ainsi, à la manière de The Last of Us Part II pour ne citer que lui, il nous suffit de maintenir L1 pour faire apparaître le menu radial des armes et gadgets pour en changer mais aussi et surtout pour fabriquer de nouvelles flèches. Plus besoin d’aller dans le menu et de casser le rythme chaque fois qu’on est à court de munitions.

En début de partie, Aloy se fabrique un grappin qui va nous servir et nous faire gagner du temps tout au long du jeu. Cependant, nous vous attendez par à pouvoir l’utiliser comme bon vous semble et partout. Ce n’est pas Bionic Commando. Ici, on est plus proche de Grapple Dog d’un certain point de vue. Le grappin ne s’utilise que sur des anneaux mis en évidence.

Horizon Forbidden West

Mais n’ayez crainte on peut toujours grimper partout ou presque. La différence avec le jeu précédent c’est que ce n’est plus aussi évident qu’avant. Les surfaces sur lesquelles on peut s’accrocher étant de la même couleur, très souvent, que les autres éléments du décor, on s’y perd un peu. On se retrouve donc alors à appuyer sur R3 pour les mettre en évidence.

Autre nouveauté qui arrive un peu plus tard et qui rappelle à nouveau The Legend of Zelda Breath of the Wild : le parapente. Ou en tout cas une sorte de parapente du futur. Son utilisation reste la même : en maintenant carré lorsqu’on saute on peut planer pendant un moment. C’est très pratique.

Horizon Forbidden West

Le stéréotype du sauveur blanc (White Savior Trope)

Tout génial qu’Horizon Forbidden West soit, je ne peux pas passer sous silence un point qui me tient à cœur. Malgré l’abondance de diversité dans l’ensemble du jeu, l’histoire raconte encore l’histoire d’une héroïne blanche qui sauve des peuplades qui rassemblent beaucoup de minorités. Les Noirs sont à nouveau relégués au rang de seconds couteaux ou d’antagonistes (Sylens et Regalla pour ne citer qu’eux).

On navigue donc en plein dans le stéréotype du sauveur blanc en référence aux blancs venus évangéliser les différents peuples qu’ils ont ensuite colonisés, massacrés, pillés, exterminés, réduits en esclavage.

Bien sûr Horizon Forbidden West est une suite et cela ne pouvait en être autrement mais il fallait que je le mentionne.

Une technique irréprochable

Comme pour Horizon Zero Dawn, Forbidden West est un régal pour les yeux et les oreilles. Le moteur du jeu tire à merveille parti des capacités de la PlayStation 5. Cela dit, même sur PS4, le jeu reste splendide quoiqu’un peu moins fluide.

On a à nouveau le choix entre un mode performance, qui favorise la fluidité, et un mode qualité, qui favorise la résolution. Quel que soit votre choix, vous allez en prendre plein la vue.

Côté bande-son c’est à nouveau le paradis, le quatuor Joris de Man, Niels van der Leest, The Flight, Oleksa Lozowchuk nous propose des thèmes tantôt épiques, tantôt mélancoliques. En tout cas ils collent toujours à l’ambiance et c’est magique!

Quoi qu’il en soit, si vous avez aimé Horizon Zero Dawn, alors vous aimerez Horizon Forbidden West. Il s’agit peu ou prou de la même chose avec quelques gadgets en plus. On dégomme toujours des robots en visant leurs points faibles à l’arc ou en chargeant avec sa lance.

Mais le tout est présenté dans un écrin si soigné que l’on aurait tort de passer à côté. Il vaut son prix et vous en avez pour des heures surtout si vous compter faire toutes les quêtes secondaires qui sont très nombreuses.

Verdict

Les plus

  • Aloy toujours aussi badass
  • Les combats
  • Le scénario riche en rebondissements
  • La durée de vie énorme
  • La bande-son

Les moins

  • Bis repetita

Note finale

8 / 10