Trois ans après l’original, Tom Clancy’s The Division 2 vous emporte à Washington D.C., terrain de jeu dévasté, propice aux gunfights de toutes sortes.
Faites vos valises, Tom Clancy’s The Division 2 déménage
Après avoir exploré New York de fond en comble, vous êtes invité à faire de même à Washington D.C. La capitale des États-Unis est victime du même virus qui a décimé une bonne partie de la population. Comme je l’avais mentionné dans mes premières impressions de la bêta, ce scénario n’est pas sans rappeler Le Fléau de Stephen King. Mais, Tom Clancy oblige, on est aux commandes d’un militaire très bien armé et surentrainé plutôt qu’une équipe de bras cassés comme dans le roman fantastique.
Le jeu débute aux abords de la Maison Blanche alors que les Hyènes, une faction rebelle, s’en prend à des survivants et des civils. On découvre alors des mécaniques bien rodées, et améliorées par rapport au premier. La plupart des actions sont automatisées. Comme nous le verrons, c’est à double tranchant et amène énormément de frustrations, quel que soit le talent du joueur à la manette.
Une fois arrivée au bâtiment qui symbolise toujours le pouvoir en place, on découvre une ébauche de scénario qui va rapidement devenir redondant. Il permet surtout de mettre en scène des missions répétitives et prévisibles. C’est dommage tant l’univers de Tom Clancy, le Ryanverse, est passionnant. Mais les personnages de cette suite sont insipides. On ne se sent que très peu concerné par leur devenir. Les deux factions ennemies le sont parce que les scénaristes l’ont décrété. Et on va leur fusiller la tronche parce qu’on fait partie des gentils. Ce manichéisme semble venir d’un autre temps.
Cela dit, explorer la ville reste agréable même si l’on suit un chemin défini. En effet, les différentes zones sont chacune recommandées (comprendre réservées) à une tranche de niveau. N’espérez donc pas allez à la colline du Capitol avant d’avoir atteint le niveau 30, vous ne survivrez pas deux secondes.
Oh une grande salle avec des ennemis
Là où le bât blesse c’est lorsque l’on se rend compte que le schéma des missions est reproduit ad nauseam. Les premières heures vont être très agréables. D’autant plus que le jeu a bénéficié d’un rééquilibrage complet. On meurt bien moins souvent même si les armures sont toujours aussi peu fréquentes. Les ennemis tombent plus facilement sous nos balles et la visée automatique est disponible, du moins en partie.
Mais dès lors que l’on complète la première zone ou presque, on va réaliser que le jeu suit un script presque théâtral. On débute une mission pour aller, au hasard, récupérer un quelconque objet, et on va avoir une succession de salles qui sont autant de zones de combat avec des ennemis arrivant de tous bords. Alors oui, les lieux sont variés. On va visiter des musées réels ou fictifs qui prennent une tout autre dimension dans cette dystopie fataliste mais il reste que les ficelles sont énormes et visibles. On nous prend vraiment pour des pantins. C’est désagréable.
Frustration, quand tu nous tiens
Mais ce n’est pas tout ce qui frustre dans Tom Clancy’s The Division 2. Loin de là. Dans mes premières impressions, je signalais la difficulté de manipuler le personnage et ce sentiment de diriger un 38 tonnes. Eh bien malheureusement, c’est toujours le cas. Oui, on est chargé, avec un gros barda. Mais on est quand même un militaire surentrainé comme je le disais plus haut, que diable! C’est la guerre civile, certes, mais on n’incarne pas un personnage sans défense comme dans Left Alive, le diamant brut de Square Enix, pour lequel notre faiblesse face à aux innombrables forces adverses était logique et justifiée.
L’automatisation a du bon, mais quel idée d’avoir mis la couverture et les roulades sur la même touche? On se croirait dans Final Fantasy XV avec le saut et la discussion sur le même bouton. En résulte des déplacements frustrants surtout lorsqu’on est entouré d’ennemis et qu’on cherche à battre en retraite pour trouver un coin plus tranquille.
De plus, s’il nous arrive de rater les ennemis pour aucune raison valable ou de faire des headshots desquels ils se relèvent sans une égratignure ou presque, eux ne vous ratent pas. Jamais. À l’envers des Stormtroopers, les antagonistes de The Division 2 ne gaspillent pas une seule cartouche. C’est très frustrant à la longue. Et on lâche la manette.
Irréprochable techniquement
Comme souvent avec les productions Ubisoft, le gameplay est perfectible à l’inverse de l’univers et de sa réalisation. Washington D.C. prend vie comme jamais auparavant. Hormis le contexte post-apocalyptique, on reconnait la métropole, ses monuments malgré ses rues pavées de balles et de cadavres. Le moteur Snowdrop fait à nouveau des merveilles. On est estomaqué par tant de réalisme. C’est seulement dommage qu’il ne soit pas au service du jeu. L’ambiance rock qui nous accompagne dans nos joutes est générique mais ne gêne pas à la concentration.
Malgré une connexion réseau constante, nous n’avons subi aucune déconnexion intempestive. Sur ce point, les équipes d’Ubisoft ont fait un travail remarquable.