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Critique – Star Ocean First Departure R

Aux origines de Star Ocean

Avant de parler de Star Ocean First Departure R, il convient de revenir aux origines. Pour ceux d’entre vous qui ne seraient pas familier avec la série Star Ocean, il s’agit du bébé de Yoshiharu Gotanda, l’homme déjà à l’origine de Tales of Phantasia. Star Ocean est l’un des derniers jeux parus en boîte et notice sur Super Famicom en 1996. À l’époque, la PlayStation, la Saturn et la Nintendo 64 se disputaient le podium de la 5ème génération de consoles. Il s’agit en outre de l’un des deux jeux plus imposants nécessitant une cartouche de 46Mb (le second est Tales of Phantasia). C’est suite à ce dernier projet que la Wolf Team a quitté sa meute pour former Tri Ace mais le noyau dur reste le même.

La version Super Famicom de Star Ocean introduit des voix et notamment une cinématique d’introduction entièrement doublée en anglais. Le gameplay quant à lui reprenait les grandes lignes de Tales of Phantasia avec un système de combat dynamique sortant des sentiers battus. Les coups spéciaux sont presque les mêmes que ceux de son modèle. Ici, le véritable ajout vient du système de Skills (ou capacités). En effet, dans Star Ocean il est possible d’acquérir différentes habiletés à utiliser hors des combats. Par exemple, il est possible d’identifier des objets inconnus, ou encore de concevoir des armes ou bien alors de jouer de la musique pour différents effets. Très utiles, ces capacités servent tout au long du jeu.

Un JRPG déjà différent

Mais le changement le plus significatif de Star Ocean vient de son absence de carte du monde. Déjà en 1996, Tri Ace avait fait le choix de la linéarité. Comme quoi, Final Fantasy XIII n’a rien inventé quand il s’agit de raconter une histoire sans compromis. Il est question ici d’une succession d’écrans qui relient les villes entre elles ou à des donjons dans lesquels on peut sauvegarder quand on veut. Ça marche comme une carte du monde mais ce n’en est pas une. Quoi qu’il en soit, il faudra attendre 2009 avant d’avoir un remake de ce grand jeu, ce chant du cygne du RPG sur Super Famicom et c’est sur PSP que ça se passe.

Star Ocean First Departure R, un portage deluxe

Si j’ai fait une intro imposante, c’est parce que Star Ocean First Departure R n’a rien à voir avec son ancêtre sur Super Famicom. Il est plutôt calqué sur son remake sur PSP. En effet, on est plus en face d’un portage ou d’un remaster de cette version qu’autre chose. Et ça n’enlève rien à la qualité du titre.

La carte du monde est de retour et surtout on peut choisir entre plusieurs choses à chaque nouvelle partie. On peut effectivement sélectionner les nouveaux ou les anciens portraits qui ornent les fenêtres de discussion mais aussi les doublages: anglais, japonais version PSP ou japonais avec les doubleurs de la version Super Famicom. Nostalgie, quand tu nous tiens.

Bien entendu, les pixels ont été affinés afin de ne pas jurer que ce soit sur l’écran de la Nintendo Switch (version testée) ou sur une TV plus imposante. La bande originale, si elle n’atteint pas la qualité de la version Super Famicom, reste tout de même excellente. C’est par ailleurs Motoi Sakuraba lui-même qui a réarrangé toutes ses compositions.

En termes de contenu, on a de nouveaux personnages jouables, ainsi qu’un donjon supplémentaire mais déjà présent dans la version PSP. L’occasion d’entendre une nouvelle version de l’excellent Mission to Deep Space de Sakuraba.

En bref, malgré des ralentissements au début de chaque combat, Star Ocean First Departure R est une valeur sûre du JRPG et un bon moyen de découvrir la série. Ne vous laissez pas berner par le titre par contre car dans l’espace vous n’irez qu’une seule fois.

Verdict

Les plus

  • Le choix des doublages (modifiables à tout moment)
  • Pas trop long ni trop court
  • Des graphismes soignés sur l’écran de la Nintendo Switch

Les moins

  • …qui jurent un peu sur un écran de 50″
  • Pas de traduction française
  • Une bande-son pas très mémorable
  • Où est Star Ocean 2?
  • Des ralentissements au début de chaque combat
  • Des scènes animées vraiment pas terrible

Note finale

8 / 10

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