The Legend of Zelda Link’s Awakening est le meilleur de toute la série. Laissez-moi vous expliquer pourquoi en quelques points.
The Legend of Zelda Link’s Awakening
La série n’est plus à présenter mais ce jeu portable fait souvent partie des oubliés. En effet, la saga est célèbre pour ses jeux sur consoles de salon qui ont su innover à chaque nouvelle sortie. Mais cette première version portable des aventures de Link est ce qu’il se fait de mieux en la matière surpassant même ses homologues sur grand écran. Pourtant sorti en 1993, on a toujours pas atteint un tel degré de maitrise dans toute la série.
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Un jeu de longue haleine
Sans connaitre le titre, comptez bien une vingtaine d’heures pour en venir à bout. Dans une ère où la plupart des jeux consoles, surtout sur les portables, se terminaient en 2 à 3 heures, Link’s Awakening bat des records. Évidemment les connaisseurs iront bien plus vite. Mais si l’on prend son temps et que l’on admire les décors et bute sur quelques énigmes, on en a pour notre argent.
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Des références en veux-tu en voilà
Nintendo aime s’auto-référencer dans ses titres et Link’s Awakening ne fait pas exception. Entre Tarkin qui ressemble à s’y méprendre à Mario et qui s’empoisonne avec un champignon ou encore le Yoshi qui est le premier objet de la quête du troc, ça ne manque pas. Saviez-vous également que l’on peut rencontrer et parler à Mr. Wright de SimCity?
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Pas de DLC (ou presque)
Eh oui en 1993, pas de connexion internet ultra rapide donc ni mise à jour, ni contenu supplémentaire pour gonfler artificiellement la vie du jeu. Il fallait s’assurer que le jeu soit sans bogues et suffisamment complet pour plaire aux joueurs. Mais ceci n’a pas empêché Nintendo de lancer une version DX sur Game Boy Color quelques années plus tard. Un donjon sur le thème de la couleur faisait justement son apparition.
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Le Boomerang, arme ultime
Parmi les nombreuses anecdotes, la première version du jeu permettait, si l’on parvenait au bout de la quête du troc, de tuer le boss de fin en un coup. En tout cas, sa dernière forme. L’objet que l’on obtenait après avoir échangé la pelle, ne payait pas de mine et pourtant. Un seul coup bien placé et à vous la victoire.
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Des combats de boss épiques
Très classique dans son approche, à la différence de Breath of the Wild qui a tenté (et échoué à mon humble avis) de réinventer la roue, Link’s Awakening vous encourageait ou obligeait à utiliser vos nouveaux outils pour battre les boss des donjons. Notamment le génie du deuxième qui vous nargue et dont vous devez casser la jarre. Ou encore le poisson-chat du cinquième que vous devez attraper avec votre grappin.
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Une bande-son ahurissante
Comment ne pas citer l’excellent travail du duo de compositeurs Minako Hamano et Kozue Ishikawa. Toutes les pistes sont plus épiques les unes que les autres. Et tout ça avec le processeur de la Game Boy. Impressionnant!
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Un jeu qui punit les voleurs
Saviez-vous que l’on pouvait voler des objets dans le magasin du village? Entre la pelle à 200 rubis et l’arc à 999, nombreux sont ceux qui ont tenté le coup et réussi! Mais Nintendo nous apprend qu’il y a des conséquences. Si on choisit cette voie obscure, on se déjà tuer par le propriétaire du magasin qui nous vide nos cœurs sans qu’on puisse rien y faire avec le thème des boss qui joue en arrière plan. Puis, lorsque l’on recharge la partie, notre nom change… Au lieu de celui qu’on a entré au début, tout le monde nous appelle VOYOU (THIEF en anglais). Même Marine! Quelle tristesse surtout lorsque l’on sauve l’île d’une menace certaine.
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Des énigmes retorses
Si la plupart des énigmes sont simples, certaines nous forcent à nous creuser les méninges. Je pense notamment au septième temple sur plusieurs niveaux avec ces billes géantes que l’on doit placer à des endroits clés. Ou encore la dernière mélodie à trouver dans les marais. Quelle horreur!
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Le portail vers des “suites”
Le moteur du jeu de Link’s Awakening n’est pas resté cantonné à ce titre précis. En effet, quelques années plus tard, Nintendo fait équipe avec Flagship, un studio sous la houlette de Capcom. Ces derniers utilisent le game engine du titre Game Boy pour en créer deux autres: Oracle of Ages et Oracle of Seasons. Flagship développera également le portage de A Link to the Past pour Game Boy Advance et surtout l’excellent Minish Cap.
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Une version française de haute-voltige
À une époque où la plupart des jeux vidéo étaient disponibles en anglais ou en japonais, Nintendo prenait soin de ses utilisateurs Européens. Les jeux étaient traduits dans les langues FIGS (French, Italian, German, Spanish). Malgré quelques bugs et erreurs ici et là, au moins on avait pas besoin d’un dictionnaire anglais-français pour comprendre le jeu. Le Québec avait eu droit à la version française du titre. Ce n’est que bien plus tard que Nintendo a spécifiquement traduit ses jeux en français du Québec dans lesquels certains personnages s’expriment en joual.