Critique – Animal Crossing New Horizons

Relaxez avec Animal Crossing New Horizons

Enfin! Après des années à voir mes amis s’émouvoir et s’émerveiller devant Animal Crossing, c’est mon tour! Grâce à la généreuse copie fournie par Nintendo of Canada, j’ai mon premier contact avec la série en la personne d’Animal Crossing New Horizons. Disponible depuis le 20 mars, il est impossible que vous n’en ayez pas entendu parler. Le jeu est partout! Twitter, Twitch, YouTube, Facebook, Reddit, on croule sous les images et les GIFs. D’un autre côté, vu le monde dans lequel nous vivons en ce moment, ça fait du bien.

Mais revenons-en à nos moutons, ou plutôt nos animaux anthropomorphiques. Depuis ses débuts, la série met en scène des animaux comme dans Starfox, excepté le joueur qui est un villageois tout ce qu’il y a de plus humain. Dans Animal Crossing New Horizons, on n’arrive pas dans un village par contre mais plutôt sur une île déserte, qui ne le restera pas trop longtemps. On commence par choisir la topographie générale de son île, puis on plante sa tente et roulez jeunesse! L’aventure commence! Chaque île a par ailleurs son propre fruit natif. Pour moi c’était la poire.

De plus, et grâce à la magie de l’internet, les saisons et l’heure du jour sont les mêmes que dans le monde réel. C’est à dire qu’en ce moment c’est le printemps et que l’été arrivera le 21 juin.

Chasse, pêche et traditions

Comme dans chaque épisode on commence sa vie de villageois en étant endetté. Sauf qu’au lieu de payer en clochettes sonnantes et trébuchantes, on finance notre installation avec des miles. Ces derniers s’acquiert en réalisant toutes sortes d’action. Capturer des insectes, pêcher des poissons, décorez son petit chez soi ou collecter du bois par exemple, nous permettent de cumuler ces fameux points. C’est ainsi que l’on est introduit à la grande nouveauté du jeu, le crafting.

Brisant ainsi les traditions des anciens épisodes, dans Animal Crossing New Horizons, on va devoir construire soi-même ses outils… plusieurs fois. Eh oui! À l’instar de The Legend of Zelda Breath of the Wild, nos outils s’usent et finiront par nous briser entre les mains. Heureusement ce n’est pas aussi fréquent que dans le jeu d’aventure. De plus, ça aurait été moins gênant si on avait eu une idée de l’usure. Hors, aucune jauge ou aucun compteur n’est présent. On peut également fabriquer des objets de décoration. La liste ne cesse de s’allonger.

On peut consulter tout cela et plus dans le nouveau Nook Phone, un téléphone intelligent accessible en appuyant sur la touche zL.

Quoi qu’il en soit les actions sont similaires aux autres jeux de la série. Mais on va également pouvoir confier les créatures capturés à un ethnologue local pour les exposer dans un musée. C’est une idée très intéressante puisqu’elle permet de donner un but à toutes nos actions et une raison de visiter d’autres îles dont celles de nos amis.

Voyage, voyage

Bien que notre île ne soit pas très grande, elle regorge de choses à faire. Mais si toutefois on en fait le tour, on peut toujours s’envoler avec DAL (Dodo Airlines—les dodos étant une race éteinte d’oiseaux qui ne pouvaient pas voler). Grâce à un ticket obtenu moyennant quelques miles on va pouvoir partir sur une autre île, inviter la personne qui s’y trouvent et récupérer les ressources uniques qui s’y trouvent. Poissons, insectes, fleurs, fruits. Tant qu’on a de la place dans les poches on peut récupérer tout ce qui traine (mais pas les madeleines).

C’est également grâce à DAL que l’on peut visiter les îles de nos amis et s’échanger ainsi ressources et objets. C’est bien entendu l’une des composantes majeures de ce nouvel épisode. La coopération avec les autres joueurs est essentielle. On peut par ailleurs communiquer soit en inscrivant un texte en appuyant sur R soit en choisissant une émotion en maintenant appuyé zR.

Des imperfections

Cela dit derrière son enrobage tout mignon, il y a quelque chose de pourri. Déjà, il est très facile de contourner la mécanique de temps réel. Il suffit de désactiver la synchronisation à internet de la console et de changer la date. On peut ainsi voyager dans le temps et explorer les autres saisons tout en accumulant des intérêts sur notre compte épargne.

La caméra, si elle ne pose pas trop de problème, nous propose seulement trois angles de vue dont uniquement deux sont jouables. Pourquoi ne peut-on pas enfin la pivoter comme on le souhaite. D’autant plus que certains éléments peuvent nous gâcher la vue et nous empêcher d’attraper un insecte par exemple.

Ensuite, le multijoueur est possible sur la même console mais seulement sur la même île et avec les mêmes ressources et événements. Tout cela pour dire que si vous souhaitez partager votre partie avec un proche mais que vous récoltez et fabriquez tout ce qu’il faut, eh bien ce proche en question n’aura plus grand chose à faire. C’est vraiment la pire idée qu’il était possible d’implanter. Une simple nouvelle île aurait fait l’affaire. C’est un non-sens complet à notre avis, à l’image des batteries AA dans les futures manettes Xbox en 2020.

Enfin, sachez que malgré les ajouts de Nintendo comme la saison des œufs qui aura lieu du 1er au 12 avril, on finit par rapidement tourner en rond. On se retrouve par pêcher toujours les mêmes poissons, attraper toujours les mêmes insectes tout en étant dans l’impossibilité de fabriquer des éléments nécessaires pour la suite de l’histoire. Et c’est dommage mais pas rédhibitoire.

En résumé, si vous avez besoin de faire une pause, Animal Crossing est parfait pour cela. Il se consomme très bien par petites sessions. Mais au delà de ça, ça peut devenir ennuyeux si vous ne faites que ça.

Verdict

Les plus

  • Relaxant
  • Varié au début
  • Très accessible
  • Interface très sobre

Les moins

  • Une seule île par console
  • 3 angles de vue et seulement deux jouables

Note finale

8 / 10