Koichi Sugiyama, le compositeur de Dragon Quest, n’est plus
C’est via les réseaux sociaux que Square Enix a annoncé le décès de Koichi Sugiyama, compositeur attitré des Dragon Quest depuis le début, survenu le 30 septembre à l’âge de 90 ans. Pendant plus de 35 ans, il a accompagné nos parties alors que l’on découvrait la phase finale du RPG à la japonaise, véritable révolution apparue en 1986. Mais le musicien avait aussi une face beaucoup plus sombre.
Koichi Sugiyama était en effet un fervent soutien de l’extrême-droite japonaise et un féroce négationniste. Il réfutait notamment le massacre de Nankin (entre 200 000 et 400 000 morts, tous des civils) et surtout l’existence des femmes de réconfort, des Coréennes et des Chinoises arrachées à leur famille pour servir d’esclaves sexuelles aux soldats de l’armée impériale japonaise pendant la Seconde Guerre Mondiale.
En 2007, via une association extrémiste dont il était le président, il a acheté une page du Washington Post pour dénoncer les calomnies dont le Japon serait victime selon lui. Et de raboter les chiffres, de récuser les termes, de nier les faits. Même chose pour le tabac dont les méfaits étaient inexistants pour lui et l’œuvre « d’hystériques anti-tabac ». On se demande encore aujourd’hui comment Square Enix a réussi à lisser le portrait de ce personnage aux ignobles idées.