Critique – Crossing Souls

 

Meilleure surprise de ce début d’année, Crossing Souls est un excellent jeu avec très peu de défauts.

Faire du neuf avec du vieux

Comme nous vous l’avions dans nos premières impressions sur le jeu, Crossing Souls se déroule en Californie durant l’été 1986. L’action se passe dans la petite ville banlieusarde et fictive de Tajunga. Chris est réveillé par son frère, Kevin, qui le presse de le rejoindre dans leur cabane dans la forêt. Il vient de faire une étonnante découverte qu’il veut partager avec son grand frère. Ce dernier doit également récupérer leurs autres amis pour réunir la bande au complet. Mais bien entendu, un vil personnage veut récupérer ladite découverte et fera tout pour barrer la route de nos compagnons.

C’est ainsi que Crossing Souls débute et nous présente son gameplay connu mais bien pensé. En effet, nous pouvons incarner chacun des protagonistes par simple pression sur la touche L1. Ces derniers ont tous des caractéristiques et capacités différentes. L’athlétique Chris peut sauter, grimper et frapper avec sa batte de baseball. Tandis que l’intello Matt peut utiliser son pistolet laser et planer un court instant avec son jet pack. On voit ici clairement l’influence de The Lost Vikings, l’un des premiers hits de Blizzard. Mais attention toutes ces habiletés réduisent la jauge d’endurance à chaque utilisation. Il faudra donc les utiliser avec parcimonie. Par ailleurs chacun des personnages dispose de son propre compteur de vie représenté par des cœurs.

Si Crossing Souls offre son lot d’énigmes pas très retorses, il varie ses situations pour notre plus grand plaisir. Que ce soit une course poursuite à vélo ou un passage digne des plus grands beat’em up comme Streets of Rage, le titre de FOURATTIC nous gâte. On ne s’ennuie pour ainsi dire jamais.

Cela ne veut pas dire que Crossing Souls est exempt de défauts mais on passe facilement outre. Par exemple, il est très frustrant lorsque l’on grimpe à une liane avec Chris, que ce dernier lâche prise une fois au sommet pour nous plonger dans l’eau et nous faire perdre un précieux quart de cœur. Ou encore les plateformes quelques fois mal représentées et qui nous font sauter dans le vide.

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Une histoire de vie et de mort

Mais Crossing Souls va plus loin en offrant un véritable scénario qui, lui, puise clairement son inspiration dans des productions plus ou moins modernes. Se déroulant dans les années 80, et impliquant une bande d’amis, difficile de ne pas voir de parallèle avec The Goonies ou plus récemment Stranger Things. C’est surtout à cette dernière série télévisée que l’on pense puisque nos protagonistes vont se retrouver au cœur d’une intrigue paranormale.

Cela étant dit, les développeurs ne se sont pas contentés de reproduire la série à succès de Netflix. Ce qu’ils nous proposent ici est très différent tout en étant plus terre à terre mais résolument plus loufoque. Pixel art aidant, on sourit plus facilement devant l’incongruité de certaines situations. Mais cela ne veut pas dire que Crossing Souls n’aborde pas de thème sérieux.

Voyez-vous, l’artefact découvert par Kevin est en fait, le Duat, une pierre datant de l’Égypte antique et permettant de voir et d’interagir avec le royaume des morts. Sans trop en révéler, sachez que certains personnages importants passeront de vie à trépas dans des scènes très touchantes et poignantes. Il est à noter que les scènes importantes ont droit à un passage en dessin animé de moyenne facture.

Pour dédramatiser un peu le tout, les développeurs ont disséminé çà et là de nombreuses références aux années 1980 dans tout le jeu. On verra par exemple une NES dans la chambre de Kevin et Chris. Les points de sauvegarde prennent la forme d’une cartouches de la console 8-bit de Nintendo. Ou encore des affiches de films fictifs mais qui rappellent très bien des vrais. On s’amuse donc à sonder les différentes zones à la recherche de différentes références que l’on ne voudrait pas manquer.

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Encore du pixel art

Il est vrai que cette technique est sur-utilisée depuis quelques années. Cependant, il faut dire que dans le cas de Crossing Souls ce choix se justifie amplement. Comme les personnages ne fourmillent pas de détails, comme à l’époque, on leur donne plus d’expressions pour souligner la surprise, la joie, la peur.

Côté musical, on oscille entre orchestral façon musique de film et nappes de synthé comme dans les années 80. Le mélange est atypique mais très agréable. À nouveau, la variété est la bienvenue.

Épilogue

Pour conclure, Crossing Souls est une excellente surprise et son aspect résolument rétro est un régal pour les yeux et les oreilles. Son gameplay est soigné et change des aventures à sens unique. Ici on bouge, on frappe, on mesure ses sauts et on combat des boss à base de Simon. Si vous aimez les jeux variés, vous ne devriez pas passer à côté de Crossing Souls, nouveau titre de Devolver Digital.

 

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