Les jeux Soulslikes sont-ils obligés de rester impitoyables pour conserver leur identité ? C’est une question qui déchaîne les passions. Entre ceux qui revendiquent le droit à la souffrance vidéoludique et ceux qui aimeraient juste découvrir les mystères de l’univers sans mourir 142 fois, les avis sont tranchés. Et franchement, les deux camps ont des arguments solides.
FromSoftware : l’école de la douleur… mais pas que ⚔️




Demon’s Souls, Dark Souls, Bloodborne, Sekiro… Ces titres ont défini un genre : checkpoints rares, endurance à gérer, esquives millimétrées, et boss qui vous punissent à la moindre erreur. Pourtant, la réputation de difficulté extrême est parfois mal interprétée.
Non, FromSoftware n’a pas de mode facile au sens classique. Mais tous ses jeux offrent une progression organique qui facilite le parcours : amélioration des armes, apprentissage des patterns, exploration pour grinder un peu avant le prochain boss. Autrement dit, ce n’est pas la difficulté brute qui compte, mais la persévérance et l’intelligence de jeu.
Elden Ring, par exemple, permet aux nouveaux venus de s’entraîner longuement à Limgrave avant de se confronter à des boss plus sérieux. Une forme d’accessibilité déguisée, bien pensée, qui a séduit des millions de joueurs.
Quand la difficulté devient caricature 🎭
Malheureusement, certains développeurs reprennent la recette à la lettre, sans en comprendre les nuances. Résultat : des jeux frustrants, où la difficulté semble être un prétexte à la malveillance, plutôt qu’un moteur de satisfaction.
C’est là que le débat sur les modes de difficulté ressurgit. Est-ce une trahison que de proposer un mode facile dans un Soulslike ? Ou une manière intelligente d’ouvrir le genre à plus de joueurs, sans rien enlever à l’expérience originale ?
Le cas des Soulslikes modernes : plus d’options, moins d’élitisme ? 🧪
Des jeux comme Lies of P, Lords of the Fallen ou The First Berzerker: Khazan ont récemment inclus des options de difficulté plus souples. Et les réactions sont contrastées.
- Khazan propose un mode facile qui rend le jeu quasi trivial. Certains fans crient au scandale.
- Lies of P, lui, reste difficile même en mode accessible, mais ajoute aussi un mode boss rush ultra hardcore pour les masochistes 🥵
Le résultat ? Tout le monde y trouve son compte.
Ce qui compte, c’est que les modes standards subsistent. Si vous voulez saigner vos doigts sur votre manette, personne ne vous l’empêche. Mais les autres peuvent enfin apprécier les combats, l’ambiance et le lore sans jeter leur manette par la fenêtre.
Les Soulslikes et l’accessibilité : une évolution inévitable 🎮
Les jeux vidéo, en général, sont devenus plus accessibles, avec des options pensées pour tous les profils. C’est ce qui a permis à cette industrie de toucher un public de masse. Refuser cette évolution pour un sous-genre entier reviendrait à le figer dans une élite auto-proclamée.
En ajoutant des options de difficulté (sans les imposer), les développeurs créent un écosystème plus riche, où chaque type de joueur peut trouver sa propre voie, sans sacrifier l’essence du jeu.
Vous n’aimez pas les modes faciles ? Ignorez-les 🙃
Au final, un Soulslike facile ne vous enlève rien. Il ne supprime pas la version difficile, il n’efface pas vos succès. Il permet juste à d’autres de vivre une aventure adaptée à leurs moyens. Et franchement, tout le monde y gagne.
Les ARPG Soulslikes doivent-ils être impitoyables ? Non. Ils peuvent l’être, mais ils ne le doivent pas. Et tant que les options de difficulté sont bien intégrées, la richesse du genre ne peut qu’en sortir renforcée.