En survolant la programmation du Comiccon de Montréal, j’avais l’impression que c’était surtout un évènement où se croisent vedettes, vendeurs et costumadiers. Par contre, j’ai été surpris de découvrir qu’en plus de quelques kiosques autour du jeu, l’évènement propose une zone de jeux vidéo indie et un espace de jeux de société et de rôle.
Compte-rendu des mes pérégrinations d’un samedi après-midi de juillet au Palais des Congrès…
Kiosques
Je décide de commencer par la salle de vente… Salle principale de la convention (avec raison au vu de sa vingtaine d’allées), celle-ci est tout bonnement gigantesque. Sur le moment, je remets en question l’utilité de m’y engouffrer. La foule était immense, la circulation compliquée : tout pour exacerber des tendances ochlophobes en moi. Mais, fidèles lecteurs n’ayant pu vous y rendre, je garde à l’esprit que je me dois de vous informer au maximum. Je brave donc la masse de costumes de super héros, de poussettes manquant de manœuvrabilité et de sacs remplis de marchandises de Pokemon et Harry Potter pour trouver les kiosques de jeux. Bien m’en fit, car j’ai pu faire quelques découvertes qui, à mon avis, en valaient pleinement le quasi-coup de chaleur.
Premier kiosque que je croise est l’incontournable espace Playstation qui, sur une douzaine d’écrans offre aux joueurs la possibilité d’essayer plusieurs jeux dont quelques indies comme Bloodroots développé par Paper Cult, un petit studio montréalais. L’espace propose aussi trois stations de réalité virtuelle avec notamment un jeu dans l’univers de la très populaire franchise Angry Birds. À quelques pas de là, le kiosque d’Ubisoft. Chose étrange, aucune station de jeu, que de la marchandise : chandails, t-shirts, figurines et autres arborant les licences bien connues du studio tels Assassin’s Creed, Far Cry ou Lapins Crétins. Mais on n’y trouve pas que des jeux récen; pour les amateurs de jeux rétro, je découvre un petit commerce de Lévis, Les Frères Rétro.
Côté jeux de table, quelques boutiques en proposent comme Jeux 3 Dragons située à Rosemère qui proposait des jeux de cartes à collectionner, mais aussi des miniatures comme Warhammer ou X-Wing. En me promenant dans les allées, je découvre l’éditeur Jason Anarchy Games qui propose des petits jeux de cartes humoristiques avec le slogan : Games for the hardcore casual (jeux pour les [joueurs] intensément occasionnels). Au passage, je note aussi le kiosque de Distribution Dude qui propose des dés Chessex de toutes les formes et couleurs que vous puissiez imaginer… oui même celle-là!
DreamHack et Zone de jeux indies Loto-Québec
Après avoir vaillamment traversé la zone marchande, j’atterris dans un secteur moins chargé et plus tranquille. On peut y circuler plus librement et (ô joie!) c’est là que se cachent les écrans, les consoles et autres PC. Dans cette section aux couleurs du DreamHack, je vois des joueurs de tous âges se faire une petite séance de jeu libre ou, pour les plus hardis, en plein tournoi de plusieurs licences très populaires : APEX Legends, PUBG et Fornite. Tout juste à côté, de la réalité virtuelle et des îlots de consoles allant de la PS4 à la NES en passant par la toute première XBOX. J’y fais aussi la rencontre de l’équipe montréalaise de VR ShiftR qui préparent un jeu d’évasion en réalité virtuelle prévue pour septembre sur HTC Vive, Oculus Rift et Steam VR.
Après en avoir fait le tour, direction la Zone des jeux indies Loto-Québec : un espace où sont présentés des jeux de 25 studios indépendants québécois. En fait, il y en a tellement que j’ai pris un carte d’affaire de chacune (voir la photo ci-dessous). En somme, une très belle vitrine pour les créateurs d’ici qui est complétée par un espace de diffusion Twitch géré par l’équipe de Loto-Québec. J’en profite pour demander à Patrick Healey de Loto-Québec si c’est en lien avec leur récent concours La Face des internets. « Tout à fait! Notre but est d’aider les communautés québécoises des studios indies et des streamers. Donc, toute la fin de semaine on a fait des streams sur des jeux d’ici avec des entrevues, des personnalités et bien plus! », m’explique-t-il.
Zone de jeux de table Combocon
Après avoir essayé quelques petits jeux locaux, je décide de partir en quête de la très bien cachée salle des jeux de table. C’est au cinquième étage, dans une salle au fond du Palais de Congrès que se retrouvent les amateurs de cartes, dés et plateaux. J’entre dans une salle occupée par plusieurs exposants divers : Fate of the Norns, un jeu de rôle québécois, côtoie un service d’impression 3D alors qu’une boutique de jeux à Montréal, L’Abyss, est en face de Missions Morpheus, jeux d’évasion. Au centre, un grand espace est reservé à Wyrmwood qui produit des accessoires de jeux en bois, dont une très belle table de jeux qui touche presque le kiosque de Distribution Dude (oui, encore eux!) dédié au jeu Draftosaurus. Par contre, je dois avouer que la salle offre peu d’espace pour jouer : seulement une dizaine de doubles tables où sont assis quelques amateurs de jeux de rôle qui essaient, entre autres, le projet en sociofinancement Gobelin qui s’en dédit.
Déboussolé par le peu de jeux ouverts sur les tables, j’emprunte une porte différente pour sortir de la salle et je tombe dans un corridor truffé de tables! Haha! C’est là que se cachaient les joueurs! Une trentaine de tables sur lesquelles on retrouve, jeux de société et jeux de rôle dont l’Adventure League de Dungeons and Dragons qui présentait des scénarios spécialement conçus à Montréal. J’y croise aussi Thibaud de la Touanne, auteur de V-Commandos et éditeur du Triton Noir, mais aussi d’Assassin’s Creed, la version jeu de société qui a réussi sa campagne de sociofinancement il y a environ huit mois. Il me présente les différentes figurines qui sont, je dois l’admettre, très jolies et finement détaillées. Je fais aussi la rencontre de Florian Saugues à qui je demande ce qu’est le Combocon : « C’est un OBNL qui vise à promouvoir le jeu non-numérique. On veut que se rencontrent les joueurs de jeux de cartes, de plateau, de rôle et plus. C’est la troisième année qu’on organise la zone de jeux pour le Comiccon et d’année en année notre espace grossit. Peut-être qu’un jour nous pourrons avoir notre évènement à part entière? D’ici-là, on est bien contents de voir tous les amateurs de jeux ensemble. »
J’erre encore un peu et c’est bien fatigué par une journée à rencontrer des gens, jouer à des jeux et échanger sur la culture geek que je quitte en me disant qu’il s’y passe tellement de choses que mon maigre article ne saura rendre justice à l’évènement. C’est pourquoi je ne peux donc que vous inviter à y aller par vous-même l’an prochain que ce soit pour vous costumer, rencontrer une vedette, assister à une confère ou bien évidemment jouer!