Gotta Catch’em All!
Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai pas l’impression que nous en sommes déjà à la sixième génération de jeux Pokémon. Je me souviens encore de ces journées passées à tenter de capturer toutes les créatures sur ma bonne vieille Game Boy. C’était il y a une quinzaine d’années, comme de quoi le temps file. Une franchise aussi importante doit savoir se renouveler, et avec Nintendo la magie opère toujours. L’arrivée des jeux Pokémon X et Y sur le marché marque un tournant pour la série qui, après une attente interminable, passe enfin à la troisième dimension.
Le scénario de Pokémon X et Y ne fait pas dans la dentelle : vous incarnez un jeune adolescent qui, aidé de ses amis, tente de dresser un maximum de Pokémon sauvages trouvés dans la région de Kalos. Région d’ailleurs inspirée par la France tant au niveau de l’architecture de ses villes que des personnages. Le protagoniste principal livrera des duels à d’autres dresseurs dans le but de gagner l’un des huit badges et, ultimement, devenir grand maître Pokémon. Au fil de son aventure, le joueur combattra non seulement une multitude de dresseurs sur son chemin, mais il butera aussi contre la Team Flare, des méchants désireux de « créer un monde magnifique ». Pensez un peu Team Rocket en moins mémorable.
PIKA-CHU-UUUUUUU!
Au début du jeu, vous choisissez parmi trois Pokémon de nouvelle génération offerts par vos amis : Chespin (herbe), Fennekin (feu) ou Froakie (eau). Après quelques heures, le professeur Sycamore vous offre un autre Pokémon, cette fois de la toute première génération : Bulbasaur (herbe), Charmander (feu) ou Squirtle (eau). Une touche de nostalgie qui fera plaisir surtout aux vétérans, heureux de faire évoluer pour la énième fois leurs créatures en 3D savoureuse. Tous les Pokémon – on en compte désormais 718! – jouissent d’un modèle et d’animations uniques à l’écran. Il faut dire que la 3D est utilisée avec parcimonie dans le jeu, c’est-à-dire au cours des combats principalement. Le monde, quant à lui, s’explore la plupart du temps en 2D.
Le studio Game Freak a amélioré plusieurs mécaniques dans les jeux Pokémon X et Y. Notamment, il est possible de courir dès le début de l’aventure, ce qui sauve énormément de temps. De plus, vous obtenez un objet assez tôt dans la partie, lequel partage l’expérience gagnée avec tous vos Pokémon, actifs ou non. Cette nouvelle réalité entraîne cependant un effet pervers : le jeu est beaucoup trop facile. Il m’est arrivé plus d’une fois de ne plus utiliser un Pokémon en particulier car son niveau était le double de ceux rencontrés dans la nature voire dans les arènes. Il aurait été préférable que le niveau de difficulté se fonde sur le gain d’expérience partagé, mais je comprends que la série s’adresse aussi aux enfants.
Autre addition et non la moindre : les méga évolutions. Pour la durée d’un combat, votre Pokémon évolue en une version aux pouvoirs démesurés. Il faudra compter une dizaine d’heures de jeu avant d’accéder à cette fonctionnalité. La dynamique des combats s’en voit transformée, mais ces pouvoirs sont réservés à une sélection restreinte de Pokémon. N’empêche, voir son Charizard transformé en Mega Charizard X noir en vaut le détour, idem pour les autres transformations. Cette facette du jeu ajoute beaucoup à l’expérience même si l’effet est temporaire. Toutefois, et c’est ma plus grande critique envers Pokémon X et Y, le jeu devient soudainement plus facile quand une de nos bestioles peut pulvériser la compétition d’une seule attaque…
It’s Super Effective!
Outre un traitement graphique de qualité et un impressionnant éventail de nouveautés, les jeux Pokémon X et Y épatent aussi sur le plan sonore. Les musiques dans la région de Kalos et ses nombreuses zones vous feront vibrer. Et que dire de la diversité du contenu : vous explorerez des cavernes, gambaderez dans un champ à dos de Skiddo et visiterez des scientifiques dans leurs laboratoires à la fine pointe de la technologie tout en gardant à l’esprit votre objectif principal, devenir maître Pokémon. Sans oublier de remplir votre encyclopédie portative, le Pokédex!
Grâce entre autres à leurs nombreuses options de personnalisation, Pokémon X et Y se démarquent des titres précédants. Il est possible d’acheter des vêtements dans des boutiques spécialisées et même de changer de coiffure. Bah quoi, un dresseur peut avoir la classe! Énumérer toutes les facettes des jeux serait fastidieux et surtout inutile dans une critique. Ce qu’il faut retenir, c’est que Pokémon X et Y excellent tant sur le fond que la forme. Une variété d’ingrédients ont été ajoutés à une recette gagnante, ingrédients que vous dégusterez des dizaines d’heures durant.
Verdict
Les jeux Pokémon X et Y réinventent à leur façon cet univers connu de tous. Ambitieux, riche en contenu et amusant à souhait, ces efforts signés Game Freak vous scotcheront à l’écran portable de la 3DS pendant des dizaines d’heures. Seul bémol, le niveau de difficulté extrêmement bas même pour des novices. L’intérêt des jeux a toujours été de capturer tous les Pokémon, et cette fois il y en a plus de 700! Les fonctionnalités réseau ajoutent elles aussi leur poids en terme d’heures consacrées à explorer le monde de Kalos dans le but d’obtenir les Pokémon exclusifs à chacune des versions.
La 3D, bien que minimale, ajoute une dimension à la Pokémon Stadium que vous adorerez. L’exploration du monde en tant que tel n’est plus aussi pénible que par le passé, merci aux développeurs d’avoir pensé à nous avec les patins à roues alignées et le vélo, tous deux accessibles tôt dans l’aventure. Si vous avez une 3DS, vous voulez au moins un de ces jeux : de véritables incontournables sur la console!
Florian , 45 ans, est un passionné incontournable des jeux vidéos depuis son enfance. Son expérience et sa dévotion font de lui une véritable encyclopédie du gaming..