C’est lundi et, on le sait tous, le lundi personne n’a envie de travailler. On recherche le moindre prétexte pour procrastiner. C’est donc avec grand plaisir que je vous annonce vouloir vous aider dans votre quête de tout-faire-sauf-du-travail. Tous les lundis, je vous donne le droit de décrocher quelques minutes en vous présentant un jeu de société. Qu’il soit récent ou sorti il y a 50 ans, le jeu sera tout le temps un coup de cœur personnel.
Ce lundi, je vous propose de découvrir Space Alert. Dès sa sortie en 2008 et aujourd’hui encore, ce jeu est un coup de coeur personnel car il propose un savant mélange de mécaniques : coopératif, temps réel et programmation. Et, pour couronner le tout, le tout se passe dans un univers sci-fi auto-dérisoire!
Et donc, qu’est-ce que c’est que ce jeu?
Le principe, tel que présenté par le jeu, est très simple : Les joueurs sont des cadets de l’espace qui ont une des missions les plus faciles qui soit. En bref, ils sont à l’intérieur d’un vaisseau qui cartographie automatiquement une portion de l’espace. Ce vaisseau n’a besoin que d’une dizaine de minutes pour rassembler les données et, une fois fait, celui-ci revient à la base par lui-même. Les cadets ne servant, au final, qu’à s’assurer qu’il n’y ait pas de petit pépin et, aux dires de leur formateur, ça n’arrive jamais. Sauf que, vous vous en doutez, c’est complètement faux… les ennuis arrivent très vite et ils sont très nombreux!
Au début de la partie, chaque joueur reçoit un plateau sur lequel seront posées, dans l’ordre, les actions que chaque joueur programme. Au centre de la table se trouve un plateau représentant le vaisseau divisée en deux étages et trois sections (gauche, centre et droite). Quand tous sont prêts, une trame sonore d’environ 10 minutes est lancée et celle-ci annonce les différentes menaces : vaisseaux ennemis, astéroïdes, monstres de l’espace, etc. Pour les repousser, les joueurs doivent communiquer pour se répartir les tâches : alimenter les lasers, tirer sur les menaces, charger les boucliers, etc. Quand un joueur désire faire une action, il pose face cachée sur son plateau, une carte représentant l’action au temps désiré.
Par exemple :
- Temps 1 – je me déplace dans la salle de gauche;
- Temps 2 – je tire avec le laser de cette salle;
- Temps 3 – je charge le bouclier de cette salle;
- etc.
Lorsque la trame sonore est terminée, les joueurs vont dérouler, temps par temps les actions de chaque joueur. Et c’est là que le vrai fun commence. En effet, si pendant le 10 minutes on a l’impression d’avoir bien géré les menaces, on se rend vite compte que l’équipage a fait n’importe quoi. Par exemple, au Temps 2, deux joueurs ont voulu tous les deux prendre le même ascenseur mais ne dispose que d’une seule place ou alors qu’au Temps 3, un joueur tire avec des lasers vides parce qu’un autre joueur a dépensé l’énergie les alimentant pour faire une autre action, etc.
En somme c’est un jeu très chaotique mais très plaisant dès qu’on commence à maitriser la mécanique qui reste, somme toute, assez simple. Pour les intéressés, il existe une extension La Nouvelle Frontière qui ajoute, entre autres, un système d’expérience, des nouvelles pistes de missions et, évidemment, des nouvelles menaces.
À essayer si :
- Vous aimez apprendre des règles de jeu en suivant un tutoriel qui, de surcroit, est teinté d’un humour pince-sans-rire.
- Pour vous, perdre est juste un motivant pour tenter à nouveau.
- La confusion et le chaos sont des expériences de jeu que vous recherchez.
À éviter si :
- Vous êtes du genre à vouloir peser le pour et le contre de chaque action avant de prendre une décision.
- Vous avez des faiblesses cardiaques, car ça risque d’être les 10 minutes plus stressantes de votre vie de joueur.
- Vous n’avez pas d’ordinateur, lecteur cd ou autre machine qui permet de faire jouer la trame sonore.