C’est lundi et, on le sait tous, le lundi personne n’a envie de travailler. On recherche le moindre prétexte pour procrastiner. C’est donc avec grand plaisir que je vous annonce vouloir vous aider dans votre quête de tout-faire-sauf-du-travail. Tous les lundis, je vous donne le droit de décrocher quelques minutes en vous présentant un jeu de société. Qu’il soit récent ou sorti il y a 50 ans, le jeu sera tout le temps un coup de cœur personnel.
La grande majorité de jeux de notre jeunesse sont moins bons que dans nos souvenirs. Quand on y rejoue aujourd’hui, on se rend compte que c’était des jeux déséquilibrés, reposant sur l’aléatoire, mal conçus et j’en passe. Bref, des jeux qu’il est mieux de garder dans ses souvenirs plutôt que de rouvrir la boite. Mais il y a un jeu que malgré tout, j’ai un plaisir à jouer… ou plutôt faire jouer : HeroQuest.
Et donc, qu’est-ce que c’est que ce jeu?
HeroQuest c’est la rencontre entre la compagnie américaine de jeux de société Milton Bradley et la compagnie britannique de miniatures Games Workshop, connue pour les jeux Warhammer. D’ailleurs, c’est dans l’univers Warhammer fantasy que se déroule HeroQuest.
Et parlant de fantasy, dans HeroQuest, les joueurs incarnent soit l’un des héros (barbara, magicien, nain ou elfe) soit le maitre du donjon. Inspiré des jeux de rôle, le reste résolument un jeu de de société. Certes, on retrouve une portion narrative dans la mise en contexte des missions, mais l’essentiel du jeu consiste à déplacer son personnage et à attaquer des monstres. Aucun choix avec des embranchements particuliers est offert par le jeu, qu’une suite de missions.
Visant la simplicité, tout dans le jeu de résout par des lancers de d6. Malgré cela, le jeu propose quelques mécaniques intéressantes qui rendent le jeu vraiment unique. En premier lieu, l’exploration. Il n’y a rien de plus plaisant dans ce jeu que d’ouvrir une porte et de découvrir ce qui se cache de l’autre côté. En effet, le maitre du donjon pose les monstres et les pièces de décors (bibliothèques, tables, chaises) au fur et à mesure que les joueurs progressent.
On peut aussi penser aux pièges et passages secrets que les joueurs peuvent tenter de désarmer ou de découvrir. Aussi, le magicien et l’elfe disposent de cartes représentants des sorts. Ceux-ci peuvent s’avérer très utile pour sortir de situations épineuses. D’ailleurs, pour y arriver, les joueurs doivent vraiement travailler de concert, car si les ennemis sont fragiles, les héros ne sont pas non plus très robustes. Heureusement, il est possible, entre chaque mission, d’utiliser l’or gagné pour acheter de nouveaux équipements qui aideront à vaincre les forces du chaos!
Il existe une pléthore d’extensions, pour la plupart assez difficiles à trouver et encore plus en français. Par contre, plusieurs sites proposent des règles et missions personnalisées augmentant grandement l’intérêt et la durée de vie du jeu. De plus, il est aussi possible de trouver un spin-off reprenant les mêmes principes mais dans l’univers de Warhammer 40,000 : Space Crusade. En somme, le quatuor de héros cède la place à des Space Marines.
Heroquest – 2-5 joueurs – 90 min. – 10+
À essayer si :
- Vous aimez les jeux avec une touche rétro, très rétro.
- Vous avez un/e ami/e qui a une copie autour de vous ou que vous avez plus de 100$ à dépenser.
- La personne qui jouera le maitre du donjon dans votre groupe est bon pour raconter des histoires.
À éviter si :
- Vous n’aimez pas les jeux quasi-entièrement basés sur le hasard.
- Vous ne jurez que par les jeux de rôle et que tout ce qui s’y rapproche « n’est pas assez immersif ».
- Vous aimez que les règles d’un jeu soient claires, carrées et sans ambiguïtés.