Final Fantasy VII a 20 ans !

Sorti en deux temps au Japon, Final Fantasy VII est l’épisode qui a permis à la série de s’épanouir à l’international et également de démontrer la toute puissance de la PlayStation, alors en position de nouveau joueur face à SEGA et Nintendo.

Un voyage inoubliable

S’il est des dates à retenir dans l’histoire du jeu vidéo, le 31 janvier 1997 en fait assurément partie. C’est effectivement en ce jour que la PlayStation a reçu l’un de ses tous meilleurs, d’aucuns diront le meilleur tout court, jeux : Final Fantasy VII. Bien que ses prémisses ne laissaient rien augurer d’aussi grandiose, la septième fantaisie finale de Squaresoft est arrivée à point nommé dans la ludothèque d’une console qui ravageait tout sur son passage, la PlayStation. La boîte grise de Sony avait en en effet parié gros et raflé la mise avec des coups de poker réussis tels que Ridge Racer, Toshinden ou encore Wipeout.

Les amateurs de RPGs n’étaient pas en reste du moins avec de grandes productions comme Suikoden, la trilogie Arc the Lad, Wild Arms ou encore Persona. Néanmoins, toutes ces réalisations restent majoritairement en 2D avec quelques incursions, souvent dramatiques, de 3D très polygonales. De plus, rien ne laissait entrevoir, si ce n’est quelques articles dans des magazines, ce qui allait arriver.

Lorsque le 31 janvier 1997 arrive, le Japon découvre le septième épisode de la série créée par Hironobu Sakaguchi, il est bouleversé, dans le bon sens du terme. De révélations en idées de génie pour le gameplay, Final Fantasy VII montre ce que la PlayStation a dans le ventre tout au long des trois disques sur lesquels s’étalent l’aventure de Cloud. Par ailleurs, le système de jeu basé sur les matérias, ces petites sphères qui permettent l’utilisation de pouvoirs spéciaux comme la magie, offre des possibilités pratiquement infinies ! Les séquences en images de synthèse présentes dès le début de l’aventure laissent tous les joueurs bouche-bée et la toute puissance de la PlayStation est ainsi démontrée. L’essai de Sony est brillamment transformé et les consoles, qui s’écoulaient déjà très bien, se vendent triplement mieux. Cependant, lorsque l’Occident découvre cette pépite en fin d’année, on lui livre une aventure encore plus riche avec un système de jeu réorganisé et deux boss ultimes, les fameuses Armes Rubis et Émeraude. Cette version verra le jour au Japon sous le nom de Final Fantasy VII International et inclut un quatrième disque regroupant quelques travaux du compositeurs Nobuo Uematsu.

Pour mieux comprendre les conséquences de ce phénomène, il convient de réaliser qu’en plus d’être un excellent jeu, il s’agit du premier de la série à sortir sur PC grâce à une collaboration avec les britanniques d’Eidos (qui, ironie du sort, finiront par être rachetés par Square-Enix). De plus, c’est également la toute première fois que la saga s’exporte sur le Vieux Continent. L’Europe n’avait alors connu aucun épisode, les ventes nord-américaines n’ayant pas mis les décisionnaires en confiance. C’est donc un succès planétaire pour un titre qui le mérite amplement. C’est la raison pour laquelle, depuis l’E3 2005 et la fameuse démo technique, les fans réclament à cors et à cris un remake de cette septième symphonie qui nous a tant fait rêver. Si l’on en sait pour l’instant très peu, on peut révéler que le système de combat se rapprochera de celui de Final Fantasy XV, plus dynamique et dans l’air du temps. La tâche s’avérant plus ardue que prévue, il a également été décidé que ce remake serait divisé en plusieurs épisodes. L’occasion de rendre l’aventure plus digeste pour les nouveaux venus.