Dragon Quest XI au meilleur de sa forme
Quand Square Enix nous dit qu’il est plutôt question de remake que de portage pour ce Dragon Quest XI S, on n’a pas de mal à les croire tant la différence est flagrante. Surtout à l’oreille car cette version pour Nintendo Switch profite, entre autres, d’une bande-son orchestrale. Les pistes de Koichi Sugiyama explosent donc et permettent à ce bijou de rayonner encore plus comme passées dans la transforge.
Mais ce n’est pas tout. Car à l’instar de la version Nintendo 3DS, sortie uniquement au Japon en juillet 2017, on peut y jouer intégralement en 2D! Cette prouesse façon 16-bits nous permet de profiter du jeu comme s’il était sorti sur Super NES, affrontements en vue subjective inclus. Pas de changement à la volée par contre. Il faut se rendre dans une église ou prier à une statue pour pouvoir changer entre les deux.
De plus, cette version Nintendo Switch possède une quête annexe exclusive et de longue haleine qui nous envoie dans le passé. En effet, les Chronomis, des petites créatures parcourant le monde, possèdent des mots de passé nécessaires pour consulter et réparer les différents ouvrages. Une fois à Chronopolis, on peut consulter ces bouquins dans une pièce qui leur est dédiée. Chacun d’eux nous envoie à une époque bien précise mais surtout dans un passage bien précis d’un épisode précédent. C’est l’occasion de ré-entendre des thèmes musicaux qui nous filent des frissons rien que d’y penser.
Enfin, le choix entre les doublages anglais et japonais, absent de la version PS4, est à lui seul un incitatif à l’achat de cette version, définitivement supérieure.
Radieux, merveilleux et riche
En 2D ou en 3D, Dragon Quest XI S est resplendissant. Son apparence moderne force le respect et rend le tout très crédible et tangible. C’est encore mieux que ce que propose le film d’animation Dragon Quest Your Story. Au passage, le long métrage paru en août dernier a été très mal reçu par les fans et la critique.
Pour en revenir au jeu sur Nintendo Switch, on a de quoi se mettre sous la dent. La quête principale est longue et prenante. Mêlant toutes sortes de mythologies et de cultures on a tour à tour des références à la mythologie nordique avec l’Yggdrasil ou Snifleheim, on croise un village japonais, Yotto, reconnu pour ses sources chaudes grâce au volcan voisin, le mont Yuji. Gondolia est une Venise à peine déguisée et Puerto Valor, une ville portuaire faisant référence à l’Espagne ou l’Amérique Latine.
Comme dans tous les jeux du genre désormais, on a des quêtes annexes à foison qui nous offrent toutes sortes de bonus. Il faudra tantôt concevoir un objet spécifique, trouver un journal, combattre un monstre d’une certaine façon ou encore trouver un ingrédient précis. Rien d’extraordinaire mais on les accomplit pour enrichir notre inventaire.
L’artisanat ou « crafting » est présent sous la forme de la transforge dont je parlais plus haut. Cet objet, que l’on obtient quasiment au début du jeu, nous permet de forger armes, armures et accessoires en plus d’améliorer ceux que l’on a déjà. C’est l’occasion d’un mini-jeu très simple mais qui requiert stratégie pour concevoir les meilleurs objets possibles. Mais on ne fabrique pas de l’équipement comme ça. Il faudra au préalable trouver des livres de recettes disséminés un peu partout dans le jeu.
Des affrontements et une progression quelque peu différents
Ce qui change surtout dans ce volet, ce sont les affrontements. Dans leur version moderne, on est libre de se déplacer sur le terrain de combat… sans aucune incidence. En effet, mis à part la présence d’un cercle au sol qui nous permet de fuir plus facilement (lorsque c’est possible), on n’a pas besoin de se déplacer puisque ça ne sert à rien et c’est juste là pour faire joli.
Mais ce n’est pas tout car, et c’est bien plus utile, les combos d’équipe font leur apparition. Disponible lorsqu’au moins deux personnages sont en état hypertonique (en gros, le super saïen de Dragon Quest, appelons un chat, un chat), ces attaques combinées sont de différentes natures. Elles peuvent servir à faire plus de dégâts sur un ou plusieurs ennemis, à soigner l’équipe ou à améliorer ces capacités. On les apprend en gagnant des niveaux ou en complétant les cases de l’hexagramme.
Autre nouveauté de Dragon Quest XI, l’hexagramme est une sorte de sphérier (Final Fantasy X) ou damier (Final Fantasy XII The Zodiac Age). À chaque fois que l’on gagne un niveau, on obtient par la même occasion des points de compétence à dépenser sur ce plateau. On peut augmenter nos caractéristiques comme la force, l’agilité, la vitalité ou l’adresse. C’est également par ce biais que l’on va pouvoir apprendre certaines compétences comme Lame de métal, particulièrement utile lorsque l’on croise le fer avec des gluants de métal riches en points d’expérience. L’hexagramme a donc le mérite de nous offrir de personnaliser notre progression par rapport aux anciens volets de la série.
Quoi qu’il en soit, Dragon Quest XI Les combattants de la destinée S Édition Ultime est la meilleure façon de profiter de ce onzième épisode. Point final.
Verdict
Les plus
- La très longue quête principale
- La direction artistique
- Pouvoir y jouer où on veut
- Le choix des doublages
- Les références aux épisodes précédents
- La bande-son orchestrale
- Le mode 2D
Les moins
- Les personnages parfois un peu niais