Critique – Dissidia Final Fantasy NT

 

Avec ses combats spectaculaires et son casting de haut vol, Dissidia Final Fantasy NT mise sur les joutes en ligne au détriment du contenu hors-ligne.

Des combats épiques mais brouillons au premier abord

Dissidia Final Fantasy NT reprend la formule qui a fait le succès de ses aînés, elle-même copiée sur Super Smash Bros. au passage. Pour rappel, dans Dissidia, il ne faut pas simplement se contenter d’asséner des coups à l’ennemi pour remporter la manche. Il est d’abord nécessaire d’affaiblir l’ennemi avec des attaques de type Bravoure pour ensuite le frapper avec des coups vidant ses points de vie (d’où la similitude avec la série de Nintendo).

Paru dans un premier temps en arcade, ce troisième épisode change la donne. En lieu et place des duels, on se retrouve avec deux coéquipiers face à trois adversaires. Au lieu d’avoir à vaincre un adversaire, il faudra en battre trois. Mais, il est également possible de mettre KO trois fois le même opposant afin de remporter le combat. Bien que les fondations restent les mêmes il faut un certain temps d’adaptation pour s’habituer à cette nouvelle configuration. Heureusement un didacticiel classique et optionnel est présent pour notre plus grand bonheur et est plus que nécessaire si comme nous, vous n’êtes pas un habitué de la série.

Heureusement les arènes sont suffisamment grandes pour accommoder six personnages. De plus la verticalité est de prime puisque l’on peut désormais grimper sur les murs ou sur les arbres présents dans le décor afin de prendre l’ennemi à revers. C’est rapide, mais on finit par s’y habituer.

Parmi les autres nouveautés de Dissidia Final Fantasy NT, notons la présence des invocations qui sont un régal pour les yeux mais moins pour la lisibilité des combats tant les effets sont visibles et gênent quelque peu les combats. Pour les déclencher, il est nécessaire de remplir une jauge d’invocation en frappant et en se faisant frapper mais également en détruisant les Quartz qui apparaissent régulièrement sur le terrain.

DISSIDIA FINAL FANTASY NTDISSIDIA FINAL FANTASY NTDISSIDIA FINAL FANTASY NT

Materia contre Spiritus

Dans cet épisode de Dissidia, l’équipe des héros est menée par la déesse Materia qui les charge d’une mission: défaire les antagonistes guidés par le vil Spiritus. Si ces prémices sont traditionnels à plus d’un titre, le mode histoire ne l’est certainement pas et constitue notre plus grande déception.

En effet, cette partie du jeu est vraiment très mal faite. D’une part, il faut des Memoria, une ressource du jeu qui s’acquiert soit dans le mode Gauntlet (sorte de mode Arcade dans lequel on enchaîne six combats à la suite) ; soit dans le mode en ligne. Cette ressource nous permet de débloquer des séquences dans le mode histoire. Mais ces dernières ne sont pas toutes jouables loin de là. La majorité est constituée de séquences cinématiques sans grand intérêt. Il ne vous faudra pas moins de cinq Memoria avant d’avoir le premier combat du mode histoire.

La durée de vie est donc inutilement rallongée et ce, de manière complètement artificielle. Quel dommage pour une série comme Final Fantasy et un spin-off comme Dissidia qui nous avait habitués à tellement mieux de côté.

DISSIDIA FINAL FANTASY NT
Les restrictions du jeu nous empêchent de présenter une capture d’écran du mode histoire

En ligne et contre tous

Le plus gros ajout de Dissidia Final Fantasy NT et la raison derrière ce portage sur PlayStation 4 / Pro reste bien entendu la possibilité de se battre contre des joueurs du monde entier. Cependant, les quelques parties que nous avons pu effectuer en ligne nous ont montrés des combats qui gelaient à cause de la mauvaise connexion réseau de l’une des parties. Dans un jeu de combat où il faut faire preuve d’une vigilance de tous les instants, c’est problématique.

De nombreuses options de personnalisation

Pour pallier un peu le manque de contenu jouable en ligne, les développeurs de Team Ninja nous ont offerts de nombreuses options de personnalisation. En effet, chaque victoire ou défaite vous octroiera un nombre de gils à dépenser dans la boutique du jeu. Vous pourrez alors personnaliser l’apparence de votre avatar, acheter une nouvelle icône, de nouvelles options de clavardage ou encore de nouvelles pistes musicales. Ces dernières peuvent être soit les originales de Uematsu et consorts ou bien les versions réarrangées de Takeharu Ishimoto, compositeur attitré des Dissidia qui vient récemment de quitter Square Enix pour voler de ses propres ailes.

Pour conclure, Dissidia Final Fantasy vous tiendra en haleine si vous passez outre l’aspect premier un peu brouillon des combats ou si vous êtes un fan de la franchise de Square Enix. Autrement passez votre chemin car d’autres jeux plus traditionnels de l’éditeur sont disponibles.