Castlevania Symphony of the Night – 20 ans plus tard

 

Le lundi 20 mars 2017, l’on fêtait les 20 ans du jeu Castlevania : Symphony of the Night. Le titre, sorti originellement sur PlayStation, a été acclamé pendant des années et est encore vu aujourd’hui comme étant l’un des meilleurs jeux de son genre. Parlant de genre, Symphony of the Night est également le titre responsable de l’appellation Metroidvania pour les jeux de plateformes axés sur l’exploration. Revoyons comment le jeu tient la dragée haute à ses pairs et comment Symphony of the Night a influencé le monde des jeux vidéo.

L’intelligence artificielle attaque plus souvent d’un mouvement horizontal ou diagonal.

Metroid avait été titulaire des jeux de plateformes axés sur l’exploration depuis 1986. C’est donc beaucoup dire sur l’impact que Symphony of the Night a eu sur la communauté. Pourtant, bien des choses sont différentes à propos du titre par rapport à Metroid et c’est dans ce sens que Castlevania est venu compléter le genre. Tout d’abord, l’utilisation d’armes de combat rapproché était un risque à prendre puisque les Metroidvania sont réputés pour jouer fortement sur la verticalité en plus d’avoir des ennemis volants à combattre. Toutefois, en limitant les attaques provenant directement d’en haut et en programmant l’intelligence artificielle pour attaquer plus souvent d’un mouvement horizontal ou diagonal, les combats ont développé une bonne fluidité et les joueurs n’y ont vu que du feu.

Ensuite, l’élément RPG est venu s’ajouter au genre. La progression du personnage se fait en montant de niveau et en accumulant de l’équipement ainsi qu’en découvrant de nouvelles habiletés. C’était une arme à double tranchant puisque le jeu aurait pu contenir de zones complètement impossibles à franchir sans un long processus de «grinding» fastidieux pour les joueurs. Toutefois, l’équilibrage et la conception de niveau est telle que Symphony of the Night a su démontrer qu’il était possible de tout simplement bloquer certains accès par des barrières de forces sans pour autant frustrer le joueur. Un autre trajet permet d’obtenir l’expérience et l’équipement nécessaire pour franchir cette barrière plus tard. Ces dernières deviennent de plus en plus difficile au fur et à mesure de la progression, surtout dans la section du château inversé où il devient important de bien explorer tous les recoins afin de récupérer le meilleur équipement possible.

Voici l’inventaire tel que vu dans la version Xbox.

Le jeu n’avait pas que des différences. Symphony of the Night est venu capitaliser sur les éléments qui ont fait de la série Metroid un succès en plaçant stratégiquement des objets et des habiletés partout dans le château pour augmenter la puissance du personnage. Bien que parfois les éléments étaient de valeur inférieure à ceux que le joueur possède déjà, il y avait toujours une certaine satisfaction au fait de découvrir une de ces cachettes. De plus, le jeu regorge de sorts et d’habiletés secrètes, parfois reliées à des pièces d’équipement spécifique qui rendent toujours le jeu plaisant à redécouvrir en essayant une combinaison différente.

Le Alucard de Symphony of the Night est le même que celui dans Castlevania III: Dracula’s Curse.

La série Castlevania était originellement centrée sur des membres de la famille du Belmont, une famille de chasseurs de vampires. Cette fois, c’est le fils de Dracula, Alucard, qui vole la scène au clan Belmont. Cette différence peut sembler anodine, mais la série ne reverra pas de Belmont comme personnage principal jusqu’au second épisode sur Game Boy Advance, Castlevania Harmony of Dissonance, mettant en scène Juste Belmont. Toutefois Symphony of the Night permette d’incarner Richter Belmont une fois le jeu terminé sur PlayStation (ou en choisissant son personnage sur SEGA Saturn), à l’instar du «Julius Mode» dans Aria of Sorrow sur GBA.

Le dialogue de Symphony of the Night est aussi un phénomène comique bien connu.

La preuve incontestable qui permet de dire que le jeu ne disparaîtra pas de sitôt est la quantité de façons possibles de rejouer au classique de la première PlayStation. Tout d’abord, le Symphony of the Night a eu un port sur la 32-bits de SEGA la Saturn en 1998 dans lequel il est possible de choisir son personnage en début de partie et d’incarner au choix Alucard, Richter Belmont ou même la mystérieuse Maria Renard. 2007 fut une grosse année pour le jeu, puisqu’il a été mis à disposition des joueurs sur le PlayStation Network en tant que PSone Classic. La même année, une version a été portée pour la Xbox 360 sur la Xbox Live Arcade et cette version fut un des premiers jeux à devenir rétrocompatible pour la Xbox One. Symphony of the Night faisait aussi parti de Konami Classics Vol.1 avec Super Contra et Frogger sur Xbox 360. Enfin, le jeu était un bonus à déverrouiller sur PSP dans Castlevania : The Dracula X Chronicles, toujours en 2007, remake de l’épisode Rondo of Blood paru sur PC Engine CD Super CD Rom2 en 1993.