20 anecdotes pour les 20 ans de Final Fantasy VIII

Final Fantasy VIII souffle sa vingtième bougie. Voici donc 20 anecdotes sur le meilleur épisode de la série.

Final Fantasy VIII en 20 anecdotes

Deux ans après le septième volet, Square revient avec Final Fantasy VIII. Plus grand, plus beau mais aussi bien plus sujet à controverse, nous revenons sur cet épisode que je considère comme le meilleur en 20 anecdotes.

  1. Un temps de développement relativement court

Le développement de ce huitième volet a débuté selon certaines sources alors que Final Fantasy VII était en train d’être traduit en anglais. Soit en 1997, pour une sortie deux ans plus tard. Il aura donc fallu un peu moins de 24 mois à l’équipe pour accomplir un travail titanesque.

  1. Une équipe expérimentée et au mieux de sa forme

En parlant d’équipe, celle-ci était énorme par rapport à celle de l’épisode précédent. Rien qu’au Japon ce sont environ 200 personnes qui ont travaillé sur Final Fantasy VIII. On retrouve les ténors que sont Sakaguchi à la production, Nojima au scénario, Kitase à la réalisation, Uematsu aux musiques, Nomura à la conception des personnages et bien sûr Amano pour le logo et différentes illustrations brutes.

  1. Une bande-originale tellement excellente qu’elle a servi aux Jeux Olympiques de 2004

Le travail de Nobuo Uematsu a tellement été apprécié que l’équipe féminine de nage synchronisée des États-Unis s’en est servi durant sa performance aux J.O. d’Athènes en 2004. C’est plus précisément la piste « Fithos Lusec Wecos Vinosec » qui est joué. On espère qu’ils avaient les droits pas comme ces voleurs de M6 en France qui pillent en long, en large et en travers.

  1. Un traducteur français fan de (pop) culture

Si pour beaucoup, la traduction française de Final Fantasy VII prêtait à sourire, celle du VIII relève largement le niveau. Par exemple, l’attaque d’Ifrit, invocation de feu, devient Divine Comédie en référence à l’œuvre de Dante sur les cercles de l’enfer. Mais on notera des choix plus « drôles » comme les monstres que l’on trouve sur la patinoire de Galbadia et qui portent un masque spécifique. Le français aura préféré Jason à l’impersonnel Slapper ou sa traduction équivalente. C’est bien évidemment une référence à Jason Voorhes, antagoniste des films Vendredi 13 (Friday the 13th en anglais).

FF Slapper

  1. Un jeu différent à bien des égards

Final Fantasy VIII diffère de ses aînés à bien des égards. Il a osé une approche plus réaliste avec des proportions plus humaines que l’on ne reverra plus avant le X sur PlayStation 2. Le système de progression était également inédit. On volait les magies aux ennemis pour ensuite les associer aux caractéristiques de nos héros. Puis, les invocations montaient également de niveau et apprenaient leurs propres capacités. On touche au génie!

  1. Trois versions PC au Japon

Si la version PC était classique en occident avec un disque supplémentaire pour l’installation comme pour le précédent, au Japon, Square a mis le paquet. Rien de moins que trois versions ont vu le jour. On n’en connait que deux mais on sait que la troisième existe sans pour autant l’avoir vu en vente. Pour les autres il s’agit d’un boîtier en longueur qui ne contient pas cinq mais six disques! Le dernier étant un best of des musiques du jeu. La différence entre les deux est que l’une dispose d’illustrations simples et monochromes alors que l’autre est bien plus léchée. Toutes deux sont l’œuvre de Yoshitaka Amano, illustrateur attitré de la série.

  1. Une chanson pour la première fois dans un Final Fantasy

Même si l’on peut compter la scène de l’opéra du sixième épisode comme une chanson, les développeurs n’avaient pas fait le choix d’inclure une chanson. La ROM pour Super NES aurait fait exploser le prix de vente du jeu. Alors que sur CD, ce n’était pas la place qui manquait. C’est donc durant la scène des retrouvailles dans l’espace, à bord du Ragnarok, que l’on entendra la première chanson utilisée dans un Final Fantasy, Eyes on Me interprété par Faye Wong. La chanteuse chinoise est par ailleurs une actrice de talent qui a notamment tournée avec Wong Kar Wai. Si l’on compte la chanson en latin de l’introduction on en a même deux!

  1. Grand absent sur mobiles et Nintendo Switch

Si la plupart des anciens épisodes ont fait leur apparition sur iOS et Android, il faut reconnaitre que Final Fantasy VIII est aux abonnés absents. Même chose pour les prochaines sorties des anciens jeux sur Nintendo Switch. Les raisons sont multiples mais Square Enix refuse de commenter sur le sujet. On imagine qu’une histoire de droits liés à la chanson doit être en cause. De plus, il ne faut pas oublier que la plupart des studios japonais suppriment leur travail sur un projet terminé afin de pouvoir commencer le suivant. La problématique de la place, quelle qu’elle soit, est bien différente au pays du soleil levant.

  1. Un mini-jeu de longue haleine

Le Triple Triad qui fait son apparition dans ce volet est un mini-jeu tellement énorme qu’il peut faire office de jeu dans le jeu. Très abordable, on y passe facilement des heures et des heures. Les défaites sont parfois cuisantes et il faudra faire preuve de stratégie pour vaincre les meilleurs joueurs dont la Reine des cartes. De plus, les cartes peuvent être transformées en objet pour vous servir à concevoir des armes par exemple. Il est à mon avis bien supérieur au Tetramaster de l’épisode suivant.

  1. Un scénario adulte et très avant-gardiste

Final Fantasy VIII est souvent décrié à cause de son scénario que certains ne voient que comme une histoire d’amour banale. Mais c’est également une quête initiatique, une aventure qui traite de sujets politiques (totalitarisme, démocratie, rôle des guerres et des soldats), et oui une romance mais qui va au-delà de l’amourette de jeunesse. On est plus proche de Le Rouge et le Noir de Stendhal que de n’importe quel ouvrage de Daniel Steele tout de même.

  1. Une musique de Final Fantasy V se glisse dans le VIII

Si vous utilisez le violon, la flute, la guitare ainsi que les claquettes lors du concert après l’attaque de l’université au disque 2, le thème des villes de Final Fantasy V se fera entendre. Un clin d’œil sympathique pour les fans de longue date.

  1. Le seul Final Fantasy à faire usage de la PocketStation

En réponse au VMU de la Dreamcast , Sony a créé la PocketStation. C’était tout simplement une carte-mémoire avec un écran ACL intégré et quelques boutons. Le but était de jouer à des jeux simples et de transférer certains contenus dans la version pour console de salon. Final Fantasy VIII est le seul à s’en servir en la forme de Chocobo World. Il s’agit d’un RPG simpliste où l’on contrôle Boko qui se déplace et combat tout seul. L’interactivité y est très limitée. Le but est surtout de rencontrer Mini Mog, un Mog qui peut être transféré dans FF VIII et invoqué pour soigner les GF durant les combats.

chocobo world

  1. Balamb Garden, université du futur et repaire de G-Force

L’université des héros, Balamb Garden, est l’endroit où l’on peut avoir le plus de G-Force. En effet, on obtient Shiva et Golgotha (Quetzalcoatl en anglais) dans l’ordinateur de Squall. Puis plus tard, on récupère une lampe qui permet de combattre puis d’obtenir Nosferatu (Diablos en anglais). Enfin, on a l’opportunité de voler Leviathan au directeur général de l’université, l’infâme NORG.

  1. Zell et Tifa, même (poses de) combat?

Les plus observateurs remarqueront que Zell Dincht, le trublion de la bande et ressort comique du scénario, partage de nombreuses poses avec Tifa Lockheart de l’épisode précédent. C’est tout à fait voulu et sert de nouveaux clins d’œil aux fans.

  1. Le magasin référence à Final Fantasy VII à Esthar

Ce n’est par ailleurs pas la seule référence à Final Fantasy VII puisqu’on peut trouver un magasin nommé Cloud’s shop à Esthar. Cependant, sans pouvoir vérifier, il y a fort à parier que cette référence soit du fait du traducteur. Mais ça n’engage que moi.

  1. Des théories rebutées par Square

Naviguons en eaux troubles un moment. Les fans ont depuis longtemps mis au point des théories dont certaines ne sont pas si farfelues. Par exemple, l’une d’elle veut que Squall meurt à la fin du premier CD lorsqu’Edea lui transperce le corps avec une attaque de glace. Pour eux, tout le reste du jeu ne serait qu’un rêve. La seconde est bien plus plausible et voudrait qu’Ultimecia ne soit autre que Linoa (Rinoa en anglais) dans le futur. Les interprétations de ses lignes de dialogues pourraient aller dans ce sens. Cependant Yoshinori Kitase, le réalisateur, a récemment infirmé ces deux théories.

  1. Zell et ses bretzels

Zell est obsédé durant tout le jeu par de la nourriture disponible en quantité limitée à l’université. Quant à savoir quoi, cela diffère selon la région. En japonais, ce sont des petits pains; en anglais ce sont des hot-dogs; et en français ce sont des bretzels.

  1. Second Final Fantasy le plus vendu sur PlayStation

Un temps recordman du nombre de jeux le plus vendu dans un si court laps de temps, Final Fantasy VIII est tout de même le second titre de la série le plus vendu sur PlayStation avec 8,15 millions d’unités. De toute la série, il est le sixième plus vendu entre Final Fantasy VI et Final Fantasy XV.

  1. Versions collector exclusives en Europe et au Japon

L’Europe a eu droit à une bonne surprise pour la sortie de ce volet. Square a mis en vente une version collector très impressionnante pour l’époque. Une grande boite en carton à l’effigie de Squall contenait le jeu, un t-shirt, un poster, une carte-mémoire blanche et des autocollants à apposer sur cette dernière. Quant au Japon, les joueurs ont eu droit à une version avec le jeu et un range-carte-mémoire le tout dans un fourreau.

ff viii collector

  1. Fithos Lusec Wecos Vinosec

Bien que le reste des paroles de la chanson en introduction soit en latin, les quatre premiers mots n’ont aucune signification. En effet, « Fithos Lusec Wecos Vinosec » n’est autre qu’une anagramme de Love et Succession of Witches. Des termes totalement raccord avec le jeu.

Laisser un commentaire