La Nintendo Switch 2 affole déjà les compteurs, et les précommandes explosent. Pourtant, derrière les promesses techniques et la hype légitime, plusieurs signaux faibles devraient vous alerter. Car parfois, ce n’est pas parce que c’est « mieux » que c’est réellement plus intéressant.
Voici 7 points cruciaux à connaître avant de craquer pour la nouvelle console hybride de Nintendo.
1. Une évolution attendue… mais sans magie
Oui, la Switch 2 propose un meilleur écran, des graphismes plus fins, et des performances revues à la hausse. Mais là où la première Switch en 2017 avait surpris tout le monde par son concept hybride novateur, cette nouvelle version donne un air de déjà-vu.
On ne ressent plus ce frisson du jamais vu, cette étincelle d’inventivité. La Switch 2 semble cocher les cases d’un cahier des charges technique, mais sans ambition créative forte. Ce n’est pas un échec, mais c’est une suite prudente, presque timide.
2. Des graphismes au top, mais au détriment de l’accessibilité
Nintendo met aujourd’hui l’accent sur la 4K, le ray tracing, le HDR… bref, une panoplie de buzzwords qui ressemblent plus à une tentative de rattraper la concurrence qu’à une vision claire.
Le souci ? En essayant de séduire les joueurs exigeants, la Switch 2 perd en simplicité. Elle ne cherche plus à proposer une alternative joyeuse et accessible à tous, mais à se positionner en challenger du Steam Deck ou du ROG Ally, qui font déjà ça mieux sur le plan technique.
3. Les Joy-Con… toujours problématiques
Le drift des Joy-Con avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque. On pouvait pardonner ça à une première itération. Mais avec la Switch 2, Nintendo n’a toujours pas corrigé le problème.
Certes, ils sont plus grands, plus ergonomiques, avec une meilleure sensation d’enclenchement. Mais ils restent inconfortables pour les longues sessions, et les premiers retours laissent penser que la dérive est encore là.
Un défaut qui aurait dû être réglé depuis longtemps.
4. Un écran IPS… rétrograde
La Switch OLED avait été unanimement saluée pour la qualité de son écran. Mais surprise : la Switch 2 revient à une dalle IPS, certes en Full HD, mais bien en dessous de la richesse visuelle et des noirs profonds de l’OLED.
Un comble pour une console censée faire briller le jeu nomade ! Et surtout, un mauvais signal : Nintendo semble privilégier la réduction des coûts à l’amélioration réelle de l’expérience utilisateur.
Cela laisse penser qu’un modèle OLED Switch 2 pourrait voir le jour d’ici 18 à 24 mois. Attendre un peu n’est donc pas une mauvaise idée…
5. Un line-up qui mise trop sur le tiers
Lors du Switch 2 Direct, l’accent a été mis sur Elden Ring, Hogwarts Legacy, ou encore Cyberpunk 2077. Des jeux iconiques, certes, mais pas pensés pour l’univers Nintendo.
Le charme de la première Switch résidait dans ses exclusivités de cœur : Breath of the Wild, Mario Odyssey, Animal Crossing… des expériences qu’on ne trouvait nulle part ailleurs.
Là, Nintendo semble vouloir jouer le jeu des autres. Et ce n’est pas son terrain. Car sur le plan purement technique, la concurrence propose déjà mieux.
6. Une compatibilité hardware à revoir
Les premiers retours font état d’un problème frustrant : la Switch 2 n’est pas compatible avec de nombreux docks USB-C tiers.
Or, l’un des grands atouts de la première Switch était sa flexibilité. On pouvait l’ancrer facilement, utiliser des accessoires variés, transporter tout son setup sans encombre.
Cette fermeture, plus proche de l’approche Apple des années 2010, met à mal l’écosystème tiers qui s’est construit autour de la Switch. Et ça ne passe pas inaperçu.
7. Un modèle pensé comme une obligation… pas comme une évidence
Finalement, ce qui dérange le plus avec la Switch 2, c’est cette impression qu’elle existe par automatisme. Pas pour répondre à un vrai besoin, mais parce que « il fallait bien une suite ».
La Switch originale se vendait encore très bien. Sa ludothèque était exceptionnelle. Elle n’avait pas besoin d’être « réparée ».
Avec cette nouvelle version, Nintendo donne l’impression de corriger des problèmes imaginaires, et de négliger les qualités fondamentales qui ont fait de la Switch un phénomène mondial.
La Switch 2 : plus puissante, mais moins inspirée ?
Ne nous méprenons pas : la Nintendo Switch 2 est objectivement meilleure que la version de base de 2017. Mais elle perd ce qui rendait la console originale unique : son audace, sa simplicité, son plaisir immédiat.
Acheter une Switch 2, c’est faire le choix d’une console très solide techniquement, mais moins lumineuse artistiquement.
À moins d’être un fan inconditionnel ou de ne pas encore posséder de Switch, il est peut-être judicieux d’attendre. Soit pour un modèle OLED à venir, soit pour que les premiers jeux vraiment pensés pour cette nouvelle console voient le jour.
En attendant, la Switch originale, surtout en version OLED reste une valeur sûre.
Parfois, la suite ne fait que répéter, pas réinventer.
Et dans le monde du jeu vidéo, cette nuance fait toute la différence.