Pour une rare fois, on va mettre les mots « Chine » et « Jeux vidéo » dans la même phrase sans parler de Blizzard (oups, trop tard). En fait, la Chine fait parler d’elle cette semaine dans le monde vidéoludique en raison d’une nouvelle loi qui a été mise en place mardi dernier; un couvre-feu pour les jeux vidéo chez les moins de 18 ans.
Et le couvre-feu n’est même pas la seule mesure mise en place pour limiter le temps de gaming. Coup d’oeil sur des mesures draconiennes au pays de Tencent.
Couvre-feu et autres mesures
Quand j’étais jeune, je suis allé voir un optométriste parce que ma vue commençait à faiblir, et il a suggéré à ma mère de limiter mon temps de jeux vidéo à 1h par jour.
Le mois pendant lequel elle a réussi à imposer cette règle m’a paru comme le plus long de ma vie.
Les jeunes chinois risquent de trouver le temps pas mal plus long.
Depuis mardi, il est donc interdit aux mineur de jouer aux jeux vidéo entre 10 heures le soir et 8 heures le matin.
Indépendamment de l’heure, il leur est également interdit de jouer plus de 90 minutes par jour de semaine, ou 3 heures par jour le week-end.
Comment on va mesurer tout ça? Il y aura probablement plusieurs mesures de surveillance (c’est pas mal la spécialité de la Chine), mais il faut savoir que les mineurs devront utiliser leur vrai nom quand ils vont jouer à des jeux en ligne.
Fini, donc, les « xxxPantySmasher420xxx », c’est pas mal plus gênant de crier des insanités quand tu dois t’afficher comme « Pier-Luc Ouellet ».
De façon assez intéressante, cette nouvelle loi comprend également des mesures pour limiter les dépenses en DLC et autres microtransactions. La limite varie en fonction de l’âge du joueur, allant de 37 à 75$ canadiens par mois environ, au maximum.
Qu’en est-il de l’économie chinoise?
On pourrait penser que l’industrie vidéoludique chinoise souffrira de ces nouvelles mesures.
Après tout, la méga-corporation chinoise Tencent, par exemple, est propriétaire à 100% de Riot Games qui produit League of Legends, à 80% de Supercell qui est derrière Clash Royale et à 40% d’Epic Games, la compagnie derrière Fortnite.
Bref, elle possède beaucoup de jeux qui dépendent entièrement des micro-transactions.
Mais selon les informations rapportées par le New York Times, il semblerait que les entreprises étaient au courant depuis longtemps des intentions du gouvernement chinois. Ce dernier espère ainsi améliorer les notes des étudiants, combattre la dépendance aux jeux vidéo et la myopie (j’aurais dû écouter mon optométriste, je porte des lunettes à temps plein maintenant).
Ces compagnies auraient déjà mis en place, pour la plupart, des mesures qui visaient à limiter le temps de jeu des mineurs.
D’ailleurs, un coup d’oeil rapide à la Bourse nous montre que l’action de Tencent n’a pas vraiment été affectée par la nouvelle mardi.
QUI ACHÈTE DES DANSES À FORTNITE SI CE NE SONT PAS LES ENFANTS, ALORS?!?