Ce State of Play du 2 juin 2022 a démarré sur les chapeaux de roue, alors que Sony a choisi d’ouvrir sa présentation avec l’annonce du très espéré remake de Resident Evil 4.
Resident Evil 4 Remake dévoilé par Capcom
Évidemment, on sait encore très peu de choses, si ce n’est que le jeu développé par Capcom nous mettra de nouveau dans la peau de l’agent spécial Leon S. Kennedy alors qu’il doit sauver la fille du président d’un village mystérieux… On ne devrait pas avoir à attendre trop longtemps avant d’en savoir plus, puisqu’on a déjà une date de sortie: le 24 mars 2023, sur PlayStation 5 (joueurs PC et Xbox, n’ayez crainte, Capcom a confirmé que son remake sortirait également sur Windows et Xbox Series X|S).
Du même coup, le développeur/éditeur a annoncé que du contenu spécifique pour le PSVR 2 (le nouveau casque de réalité virtuelle de la PS5) serait inclus dans ce remake. Ceci devrait satisfaire ceux qui veulent voir l’horreur de plus près.
Ce n’est bien évidemment pas le premier remake de Resident Evil qui voit le jour. Dès l’apparition de la GameCube, Capcom s’est mis au travail sur un remake de Resident Evil premier du nom, qui reste à ce jour, l’un des plus beaux jeux (mais aussi des plus terrifiants) de la console. Puis nous avons le 2 et le 3 en 2019 et 2020.
Que sait-on d’autre sur ce Resident Evil 4 Remake?
Peu après la présentation, Capcom a révélé quelques détails supplémentaires sur Resident Evil 4 Remake. C’est ainsi que l’on apprend que le jeu utilisera le moteur RE Engine déjà au travail dans les remakes de Resident Evil 2 et 3 parus respectivement en 2019 et 2020. La qualité des graphismes sera donc mise de l’avant grâce à une refonte graphique totale. Mais ce n’est pas tout.
En effet, ce Resident Evil 4 Remake conservera les prémisses de l’original mais l’expérience sera réimaginée, malgré l’absence de Shinji Mikami (Shinji Mikami, créateur de la série, travaille désormais au sein de son propre studio Tango Gameworks, propriété de Microsoft et auteur de Ghostwire Tokyo). Cela ne veut pas pour autant dire que l’on aura une nouvelle histoire.
Les contrôles de la version GameCube seront adaptés pour correspondre aux canons modernes. Gageons que l’on pourra cette fois tirer en se déplaçant, ce qui était impossible dans la version originale de ce jeu survival-horror.
Cette nouvelle version distincte de Resident Evil 4 promet de belles heures de jeu survival-horror en perspective, par rapport aux versions précédentes.
C’est quoi déjà Resident Evil 4 ?
On ne vous en voudra pas trop si vous avez oublié ce qu’est Resident Evil 4. On parle en effet d’un jeu vidéo de près de 20 ans. Cela étant dit, ce survival-horror de Capcom sorti à l’origine en début d’année 2005 a posé les bases du jeu de tir à la troisième personne moderne et redéfini le genre survival-horror. Sans lui, point de Gears of War, Dead Space ou même GTA IV. Shinji Mikami, réalisateur et scénariste de ce Resident Evil 4, a inspiré des générations de jeux vidéo qui utilisent encore aujourd’hui des principes qui ont fait leur début dans ce jeu d’action horrifique.
Mais le développement de Resident Evil 4 a loin d’avoir été un long fleuve tranquille. En effet, la première version de jeu survival-horror était sous l’égide d’Hideki Kamiya (Okami puis Bayonetta). L’Espagne était déjà au programme mais l’action devait se dérouler dans un château en bord de mer.
Si cette prémisse vous rappelle quelque chose c’est normal. Si ce concept n’a pas été retenu pour Resident Evil 4, il a en revanche été validé pour créer une toute nouvelle licence exclusivement pour console PlayStation dans un premier temps : Devil May Cry.
Par ailleurs, à la base, ce titre Resident Evil validé par les hautes sphères de Capcom devait être une exclusivité GameCube. Le jeu de Shinji Mikami faisait partie de ce qu’on appelle les Capcom Five, qui comprend cinq jeux destinés uniquement à la GameCube de Nintendo :
- P.N.03
- Viewtiful Joe
- Killer7
- Dead Phoenix (annulé)
- Resident Evil 4
Mais devant le succès monstre du titre (tout de même relatif si l’on tient compte des ventes modestes de la GameCube), le jeu (et d’autres comme Viewtiful Joe et Killer7) est finalement porté sur de nombreuses machines au fil des années :
- PlayStation 2 en fin d’année 2005
- PC Windows en 2007 et 2014 (pour la version Ultimate HD Edition)
- Wii en 2007 (avec support de la reconnaissance de mouvements)
- iOS en 2009
- Zeebo en 2009 (machine conçue pour les marchés émergents et exclusivement sortie au Brésil)
- PS3 et Xbox 360 en 2011
- WiiU en 2015
- PS4 et Xbox One en 2016
- Nintendo Switch en 2019
- Oculus Quest 2 (maintenant Meta Quest 2) en 2021 (Resident Evil 4 VR)
Et donc bientôt PS5 et Xbox Series X|S pour ce Resident Evil 4 Remake. Avec autant de sorties sur autant de machines différentes, on croirait faire face à Tetris ou Puzzle Bobble.
En termes d’ajouts et par rapport aux versions précédentes, la version PS2 propose déjà un supplément de taille sous forme de contenu supplémentaire. Il s’agit d’un scénario pour éclaircir le mystère d’Ada Wong intitulé Separate Ways et écrit par Haruo Murata. Cette version comprend également un set de nouveaux costumes pour Leon et Ashley, une arme bonus inédite (P.R.L. 412), et une galerie des cinématiques. Ces ajouts seront présents dans toutes les éditions ultérieures. La qualité des graphismes de la version PS2 est inférieure à celle de la version GameCube.
Quant à la version PC, par rapport aux versions précédentes, elle restera dans l’histoire mais pas pour les bonnes raisons. Les joueurs se sont plaints de la mauvaise maniabilité au clavier (la souris n’était tout simplement pas supportée) pointant le fait qu’il faut acheter une manette pour en profiter pleinement. D’autres ont mis en avant l’instabilité des graphismes, ce qui n’est pas très étonnant quand on connait les difficultés que rencontrent les studios japonais lorsqu’il faut porter leur jeu sur une plateforme non-japonaise. Bien entendu, et heureusement pour les joueurs, tout sera corrigé dans la version Ultimate HD Edition de 2014.
La version mobile est étrange, par rapport aux versions précédentes, dans le sens où elle a eu plusieurs vies :
- Resident Evil 4: Mobile Edition
- Resident Evil 4 for Beginners (offre les deux premiers niveaux (trois en comptant un niveau d’entraînement) du mode histoire et du mode Mercenaries. Les autres niveaux sont disponibles à l’achat dans le jeu sous forme de contenu téléchargeable)
- Resident Evil 4 LITE
- Resident Evil 4 Platinum
- Resident Evil 4 iPad Edition (via une mise à jour pour Resident Evil 4)
Puis, les capacités des consoles allant en s’améliorant, on a droit à des versions plus léchées sur PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One, par rapport aux versions précédentes. Mais point de nouveau contenu à l’horizon, que ce soit sous forme de contenu téléchargeable ou non.
On se remémore également la manette en forme de tronçonneuse aussi bien pour la version GameCube que pour commémorer la sortie sur console PlayStation. C’était bien évidemment en référence à l’un des premiers boss marquants du jeu d’action qui est armé d’une tronçonneuse et qui fait connaitre à Leon une fin sanglante s’il se fait toucher plusieurs fois. Le marketing de Capcom était bien entendu de haut niveau. Il se dit aussi que cette manette aurait été une idée de Shinji Mikami lui-même mais rien ne permet de confirmer cette théorie.
Un mode histoire marquant
Ce qu’on retient de ce Resident Evil 4 est avant tout son mode histoire, mode de jeu phare de la série. On y suit donc Leon S. Kennedy, tout traumatisé qu’il est suite à son expérience à Raccoon City dans Resident Evil 2. L’agent spécial est en mission : retrouver Ashley Graham, la fille du président des États-Unis d’Amérique. Cette dernière a apparemment été enlevée par une mystérieuse organisation qui se trouve dans la campagne espagnole. Une fois arrivé dans le village, Leon comprend qu’il n’est pas le bienvenu, mais pas seulement. Il note également que les habitants sont très hostiles et sous l’influence des Illuminados, une secte locale, celle-là même qui a enlevé Ashley.
Cependant, les ennuis ne font que commencer pour ce pauvre Leon. On lui inocule en effet un parasite, Las Plagas, qui le prive de toute sa volonté. C’est ce même parasite qui a transformé les habitants du village en villageois agressifs et assoiffés de violence. K.O. suite à son injection, Leon se réveille enfermé et fait connaissance avec Luis Sera, un chercheur qui enquête sur la secte espagnole. Les deux compères parviennent à s’échapper mais Leon est très vite abandonné par son comparse et continue sa mission, seul.
C’est là qu’il va faire connaissance avec plusieurs personnages clés du jeu :
- Bitores Mendez, le chef du village
- Ramon Salazar, le gouverneur de la province
- Osmund Saddler, le chef de la secte Los Illuminados
Par ailleurs, il ne va pas tarder à retrouver Ashley, elle aussi malade et infectée par le virus Las Plagas. En fait, le plan de Saddler est que la jeune fille contamine son père. De cette façon, le gourou pourrait manipuler les plus hautes instances de la première puissance mondiale et faire des dégâts incommensurables sur la scène internationale.
Leon va par la suite recevoir un coup de pouce inespéré d’Ada Wong, personnage mystérieux que notre héros a déjà croisé à Raccoon City dans Resident Evil 2. Autre personnage qui fait son retour, le charismatique et vil Albert Wesker qui se trouve derrière le virus. Wesker est l’ancien chef d’équipe des S.T.A.R.S., la force spéciale envoyée dans le manoir Arklay, mais aussi l’une des personnes clés d’umbrella Corporation, responsable de l’épidémie de zombie dans les trois premiers volets de la série.
Quoi qu’il en soit, Leon et Ashley parviennent à s’échapper et à se soigner. Le duo, aidé par Ada Wong, parvient à éliminer Saddler pour de bon et mettent ainsi fin à la secte européenne. Mais avant que Leon puisse récupérer l’échantillon du virus, Ada Wong s’en empare et fait comprendre à l’agent spécial qu’il ne sert à rien de lutter. Cela dit, Ada Wong n’est pas totalement irrécupérable dans le sens où elle offre gracieusement les clés d’un jet-ski à Leon pour qu’Ashley et lui puissent quitter cette région de malheur.
Mais Resident Evil 4 était également connu pour son gameplay soigné avec cette caméra placée stratégiquement au dessus de l’épaule du héros. Dans la version originale, on ne pouvait pas tirer en se déplaçant, au grand dam de beaucoup de joueurs. En effet, chaque tir devait se faire immobile et nous laissait donc à la merci des ennemis aux alentours.
Puis, en termes de découpage, c’est très bien pensé. Les premiers niveaux nous permettent de nous familiariser avec le jeu et ses contrôles tandis que les derniers offrent un challenge relevé avec des ennemis imprévisibles et des boss difficiles.
Sans oublier la partie technique qui était particulièrement impressionnante sur GameCube. La qualité des graphismes, par rapport aux versions précédentes, proposée par la version GameCube avait et a toujours de quoi étonner. Pas étonnant cependant que le jeu tienne sur deux disques.