À l’approche de la sortie console de Ready or Not, Void Interactive fait de nouveau polémique. Après avoir supprimé des contenus jugés offensants suite à une plainte médiatique, les développeurs ont étendu la censure à plusieurs éléments visuels liés à la nudité et au gore. Une partie des joueurs crie à la trahison artistique et accuse le studio de se plier aux exigences commerciales. Retour sur une controverse qui prend de l’ampleur. Lire plus
Un rappel : quand Kotaku met le doigt sur un contenu jugé “toxique”
Tout commence en 2022, lorsque le site Kotaku signale la présence d’un contenu discutable dans Ready or Not. Un mème visuellement dissimulé dans une texture d’environnement, en l’occurrence, une poubelle. Y figuraient des références à des termes associés à la culture “red pill” ou à des mèmes détournés considérés comme racistes ou misogynes.
Void Interactive avait alors réagi rapidement, présenté ses excuses, et retiré les éléments en question, affirmant qu’ils avaient été intégrés par un prestataire externe.
Juillet 2025 : une nouvelle vague de modifications bien plus large
Trois ans plus tard, à la veille de la sortie du jeu sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S, Void Interactive procède à une censure plus systématique. Elle portait sur la suppression de modèles de personnages nus, le retrait de certaines scènes trop violentes ou sensibles, et la modification d’actifs visuels dans plusieurs missions.
Selon les notes de mise à jour et le briefing des développeurs (Vol. 87), les changements touchent des éléments tels que :
Nudité partielle dans certaines scènes pour répondre aux normes ESRB/PEGI.
Modèles de cadavres démantelés jugés trop graphiques pour les consoles grand public.
Images sensibles (ex : suspects mineurs) pour la conformité réglementaire, pression médiatique.
La communauté divisée entre défense artistique et exigences commerciales
Sur X (ex-Twitter), la créatrice de contenu Vara Dark dénonce ouvertement ces retraits. Son post du 28 juin 2025 est partagé massivement. Elle critique la “soumission à la presse” et déplore que même les joueurs PC subissent les changements rétroactivement.
Des réponses comme celles de @Momus_47 ou @DEGMods appellent au boycott, certains allant jusqu’à désinstaller le jeu ou publier des critiques négatives sur Steam. Des discussions légitimes sur les forums auraient également été verrouillées par les modérateurs du studio, ce qui n’a pas aidé à calmer la tension.
Un cas d’école sur la gestion des critiques médiatiques
Cette affaire souligne un dilemme devenu récurrent dans l’industrie vidéoludique. Faut-il préserver une vision artistique coûte que coûte, ou s’adapter aux normes de distribution pour atteindre un public plus large, notamment sur consoles ? Dans un contexte où la régulation du contenu devient plus stricte, certains studios préfèrent jouer la carte de la prudence.
Mais ce choix a un prix, la confiance des joueurs fidèles. Et dans le cas de Ready or Not, beaucoup estiment que l’authenticité tactique et la brutalité du titre étaient justement sa marque de fabrique.
Passionné par l’univers du gaming, je suis un rédacteur web spécialisé dans les jeux vidéo. Actuellement, je gère la rubrique jeux vidéo du blog Jeuxca, où je partage mon expertise et mon amour pour les jeux avec une communauté de passionnés. Avec une connaissance approfondie des dernières tendances et des nouveautés du monde vidéoludique, je m’efforce de fournir des articles clairs, directs et captivants. Mon objectif est d’informer et d’inspirer les lecteurs, qu’ils soient joueurs occasionnels ou hardcore gamers.