SEGA vend ses parts restantes dans le marché de l’arcade
Aujourd’hui une page se tourne dans l’histoire du jeu vidéo. SEGA, acteur emblématique du marché des jeux arcade vient de vendre ses dernières part dans ce secteur qu’il dominait autre fois. Après plus de 56 ans de présence, d’expérimentations à repousser les limites du possible, tout en offrant des jeux géniaux et parfois expérimentaux, le développeur japonais se retire.
Après avoir fermé l’un de ses plus grands centres d’arcade en 2020 à Akihabara, le quartier de l’électronique et otaku de Tokyo, SEGA avait également vendu 85,1% de ses parts de SEGA Entertainment, sa division qui gérait justement ses salles d’arcade, à Genda, une entreprise qui œuvre dans la location de tels endroits. Aujourd’hui la firme derrière Sonic a vendu les 14,9% de parts qu’il lui restait. Son retrait est donc total.
C’est un bouleversement que les moins de vingt ans ne peuvent pas comprendre. Mais pour faire une brève piqûre de rappel, SEGA a défriché l’arcade avec des jeux électromécaniques comme Periscope en 1966 ou Duck Hunt en 1969, puis des jeux à tableaux comme Head On en 1979, Flicky en 1984.
Mais la révolution arrive peu après avec des jeux comme Space Harrier en 1985 et sa pseudo 3D, Virtua Racing en 1992 avec sa 3D polygonale ou encore Virtua Fighter en 1993, révolutionnant le jeu de combat en amenant la 3D dans le mix. Le tout dernier jeu d’arcade a être sorti des écuries SEGA est Virtua Fighter e-sports en 2021 développé par AM2 et le Ryu Ga Gotoku Studio (studio responsable des Yakuza).
C’est d’ailleurs grâce à cette dernière série (et Shenmue avant elle) que les développeurs ont pu rendre de vibrants hommages au passé de l’entreprise et surtout à Yu Suzuki, responsable de nombreux jeux et dont Nagoshi, le créateur de Yakuza, est un disciple.