Rainbow Billy nous met du baume au cœur avec des couleurs
Après une campagne de financement via Kickstarter en 2018, Rainbow Billy: The Curse of the Leviathan (qui s’appelait à l’origine Steamboat Billy avant que Disney ne vienne mettre son nez dedans) est enfin disponible. Le studio montréalais ManaVoid Entertainment a travaillé fort pendant ces années pour livrer un jeu de qualité et ça se voit dans le produit final.
Dans ce titre haut en couleurs (du moins au début), on contrôle Billy qui vaque à ses occupations sur une île. L’un de ses amis lui demande de l’aider à retrouver des autocollants, l’occasion pour nous, joueurs, de rentrer en piste. On explore alors le niveau et découvre les commandes et l’aspect particulier du jeu. Reprenant l’esthétique de Paper Mario, on évolue dans un monde en 3D avec des personnages en 2D. On peut sauter et ainsi atteindre différents points. C’est un peu déstabilisant au début mais on s’y fait rapidement. On interagit également avec les différents habitants du village et on peut même flatter le chien.
Mais c’est une fois les autocollants récupérés que le jeu commence. Leviathan, le serpent de mer maléfique absorbe toutes les couleurs du monde ou presque, laissant le monde en noir et blanc (un peu comme dans The Saboteur, la violence et les nazis en moins). De fait, les victimes sont à la merci de leurs troubles et de leurs émotions. Anxiété, dépression, solitude, voici les problèmes que l’on va devoir combattre. Car Billy, avec l’aide de son ami le bateau, a réussi à s’enfuir. De là, il va falloir voyager d’île en île pour sauver les habitants de ce monde.
Un gameplay intéressant
Rainbow Billy propose deux phases de jeu. La première nous invite à explorer différents niveaux de plateforme avec sauts précis à la clé. En fonction des objets que l’on récupère, on peut interagir avec le monde qui nous entoure et par exemple détruire des objets avec notre canne à pêche. Cependant, c’est bien la seconde phase qui est la plus intéressante.
Lorsqu’on se retrouve nez-à-nez avec un habitant qui a perdu ses couleurs, un combat s’enclenche. Cet affrontement, issu des RPG, est lui-même divisé en deux parties : on doit d’abord convaincre notre adversaire qu’on est là pour l’aider mais avant de confirmer notre choix, on peut écouter ce qu’il a à nous dire; puis on l’attaque en fonction des symboles au dessus de sa tête. En jeu cela se traduit par un court mini-jeu qui peut prendre différentes formes : QTE, jeu d’adressse… Je ne suis pas fan, mais ça a le mérite d’être différent. Chaque victoire est l’occasion de recruter ces personnages pour en faire des alliés importants dans notre mission.
Quoi qu’il en soit, Rainbow Billy: The Curse of the Leviathan montre encore à quel point le Québec est plein de ressources. Les développeurs de la province sont capables des plus grands-écarts du monde allant de jeux ultra-violents à des bonbons rafraichissants comme le titre de ManaVoid.
Verdict
Les plus
- Très joli
- Un peu de douceur dans ce monde de brutes
- La bande-son
Les moins
- Les mini-jeux pas toujours précis