La fin de l’exclusion des québécois!

 

C’est toute une saga qui vient de se terminer avec l’annonce du Northern Arena, faite en direct par Dawei “Mr. Ding” Ding, vice-président de la Fédération Québécoise de Sports Électroniques.  En effet, il est  enfin terminé le temps où les joueurs québécois n’avaient pas le droit de compétitionner dans certains tournois internationaux.

 

Tout cela a commencé lorsque les tournois internationaux ont fermé la porte aux Québécois.  Avec stupéfaction, plusieurs joueurs se sont fait carrément expulser ou n’ont tout simplement pas pu s’inscrire à certaines compétitions.  Certains joueurs ont même déménagé en Ontario ou aux États-Unis pour pouvoir participer à ces tournois.  Blizzard et Nintendo, entre autres, ont fait parti de ceux qui ont exclus les québécois de leurs tournois.  

Pourquoi une telle conduite? Est-ce dû à la langue française? Au fait que les Québécois sont trop bons dans les jeux vidéo? Malheureusement non.  Au Québec, les concours sont sous la juridiction de la Régie des Alcools, des courses et des jeux (RACJ).  Selon leurs règlements, tout concours publicitaire doit verser un certain pourcentage du prix à la RACJ, qui varie selon le montant versé.  Entre vous et moi, est-ce qu’une compétition d’eSports est un concours publicitaire? Je dirais bien que non, mais ce n’était pas clair avec la RACJ. Une mauvaise traduction en anglais, qui n’avait pas été révisée depuis longtemps, amenait les compagnies à une mauvaise compréhension de la réglementation.  En effet, celle-ci indiquait “gaming” (jouer)  au lieu de “gambling” (jeux de hasard).

En 2015, Boreal Gaming a lancé le mouvement #StopQuebecExclusion, qui visait à faire modifier la réglementation désuète de la RACJ. En février 2016, lors de la naissance de la Fédération Québécoise de Sports Électroniques (FQSÉ), la Fédération a repris le dossier.  Avec l’aide d’un cabinet d’avocat et de plusieurs personnes clés, la FQSÉ a réussi à avoir une lettre officielle de la RACJ, qui indique que les compétitions d’eSports ne sont pas sujettes à la réglementation des concours publicitaires.  Il est certain que les règlements des compétitions ne changeront pas instantanément, mais on peut espérer un changement dans les prochains mois.  C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour le “gamer”.

Pour de plus amples informations, voici le communiqué officiel de la FQSÉ.

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