Je lève mon chapeau, autant pour les Maîtres de Jeu que les organisateurs d’événements. Quelle coïncidence que j’ai pu avoir une petite entrevue avec deux des organisateurs du Festival Draconis; Stéphane Thériault, maître de jeu depuis une dizaine d’années et Thalie Keklikian (dieu merci, j’ai trouvé ton nom de famille sur Facebook!), nouvellement joueuse de jeux de rôle et une personne fort aimable. Tous les deux des avant-gardistes jeux de rôle et briseurs de barrières tabous.
Mais qu’est-ce que le Festival Draconis? Pour avoir la réponse à cette question, je vous invite à aller lire l’article de Stéphane Prince.
Stéphane Thériault n’est pas un amateur d’organisateur d’événements. Ayant organisé quatre autres festivals, dont deux sous le nom de Festival Draconis, il y avait néanmoins certains aspects qui étaient hors de sa zone de confort pour les organisateurs du festival, tel que le financement ou encore trouver l’espace pour les activités du festival. Après avoir été bénévole pour Montréal Joue! 2016 pour la section des jeux de société, il avait réalisé qu’il n’y avait pas de volet pour les jeux de rôle et décida d’en faire part aux organisateurs.
L’adhésion du Festival Draconis avec Montréal Joue! a permis à l’équipe d’organisation de se concentrer sur les aspects qu’ils préféraient: aller chercher les maitres de jeux et les joueurs pour fournir une meilleure qualité de festival.
L’ampleur que l’équipe désirait aller chercher, selon les événements déjà vécus, était d’environ 250 personnes divisées sur plusieurs parties et plusieurs plages horaires de quelques heures (La plus grosse plage horaire était samedi après-midi avec 22 parties!). Étant un nombre optimiste, et impossible à aller chercher avec les limites actuelles, il en reste néanmoins une très belle ambition que j’ose espérer un jour se réalisera pour le festival.
Il ne faut pas oublier que le Festival Draconis n’est pas juste dédié aux jeux de rôle sur table. Il y avait aussi plusieurs ateliers offerts pour les joueurs ou les maîtres de jeux, dont comment faire vivre une partie de jeux de rôle sur plusieurs années et comment garder les joueurs intéressés et dévoués au jeu (un atelier dont la prémisse est fort intéressante), ainsi que la présentation de Grandeurs Nature et d’artisans, il y avait quelque chose pour tout le monde. Il y avait aussi une petite section dédiée à une vente de garage de vieux livres de jeux et j’ai tombé dans la nostalgie quelque peu en voyant certains de ces bouquins.
Avec les gros aspects d’organisation dans les mains de Montréal Joue, le Festival Draconis a envoyé une tonne d’invitations pour des maîtres de jeu. Les outils que ceux-ci devaient apporter étaient simples: leur propre personne, papier et crayons, des dés supplémentaires, leur scénario et quelques personnages préconstruits. À cause de la plage horaire fixe, il était hors de question que les joueurs construisent leurs personnages au début de chaque partie. Il en était aux maîtres de jeu d’organiser leur propre partie, chose qu’ils ont faite avec grand plaisir et passion.
J’ai posé la question ambitieuse s’il était possible aux organisateurs d’éventuellement écrire des personnages en banque pour des joueurs et j’ai été accueilli avec un regard voulant dire « Non mais, il est fou ce mec! » (oui, je suis fou et ambitieux, c’est ça qu’il faut dans la vie!). Selon moi, autant qu’il serait impressionnant de voir un tel investissement, je comprend qu’il en reste néanmoins quelque chose de très ambitieux, qui requiert beaucoup de temps.
Une chose que je trouve plutôt sympathique c’est qu’être maître de jeu aide avec des problèmes quotidiens de tous les jours. Avec ses dix ans d’expérience de maître de jeu de campagnes à long terme, de planifier des scénarios, d’aider une équipe de gens à relever des défis, etc, Stéphane a amené toute l’expérience qu’il a acquise pour aider à organiser le festival.
Avant de conclure mon entrevue, j’ai demandé à Stéphane et Thalie quels étaient leurs meilleurs conseils pour les maîtres de jeu et les joueurs, respectivement. Pour les maîtres de jeux, c’était d’écouter ses joueurs, de ne pas mettre le jeu sur des rails (évidemment dans le contexte du festival, ceci est une exception), ne jamais hésiter à changer ses idées si les joueurs en ont de meilleures (comme la réponse à un puzzle, par exemple). Il faut toujours jouer pour le plaisir de ses joueurs.
Pour les nouveaux joueurs, je crois que Thalie était très bien en fonction de répondre. Elle suggère de ne pas avoir peur du ridicule. Ce n’est pas grave d’avoir de la misère à faire du RP. L’évolution graduel du « roleplay » va se faire, surtout si vous êtes bien entouré. Personne autour de la table vous jugera si vous avez de la misère à faire du acting.
Pour l’année prochaine, le but principal est de prendre l’expérience acquise au courant de ce premier Festival Draconis dans le cadre de Montréal Joue! et de mieux s’adapter pour les besoins des « consommateurs ». Je ne doute aucunement que la prochaine itération du festival soit encore meilleure.
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