Critique – Shredders

Shredders nous envoie dans la poudreuse

Enfin ! Après avoir découvert Shredders sur Twitter, j’ai enfin pu y jouer et je peux vous révéler mes impressions depuis le sommet des pistes. En tant qu’originaire de Haute-Savoie (74 représente !), autant dire que j’ai grandi près des stations de ski : La Clusaz, Le Semnoz, Tignes, Valmeinier, Les Saisies. Puis malgré deux entorses, une à chaque genou, j’y suis retourné, encore et encore. Mais pas depuis 2007 pour des questions de temps et d’argent principalement.

C’est pour cela que je me suis rabattu sur des expériences virtuelles comme Steep et Riders Republic pour citer les plus récentes. Je ne peux m’empêcher d’ailleurs de trouver étrange que ce soit Ubisoft qui ait choisi cette route, avec brio de surcroit. Mais maintenant que Shredders est là et disponible pour les joueurs PC et Xbox, est-ce qu’il arrive à détrôné l’unique prétendant ? Et c’est avec plaisir que je vous dis un gros OUI !

Shredders est fantastique. Il s’agit tout simplement du pendant snowboard de la franchise skate d’Electronic Arts. Et c’est réalisé par une petite équipe de développeurs indépendants et riders. Les sensations sont là et tout se fait grâce aux sticks. C’est tellement satisfaisant ! Je suis vraiment ravi que ce ne soit pas un pétard mouillé. Cela dit c’est très loin d’être un jeu parfait. FoamPunch a dû faire des compromis.

En piste, Marcel

Mais parlons d’abord des bons côtés. Shredders est une simulation de snowboard comme skate était une simulation de skateboard. Il faut être précis dans ses tricks mais on peut tout de même réaliser des combos de folie une fois qu’on maitrise les contrôles. Rien à voir avec Tony Hawk’s Pro Skater cependant.

On commence le jeu avec un didacticiel basique mais surtout dans une mise en scène sympathique. Notre personnage fait en effet partie d’un duo de YouTubers, Shreddagedon, composé de lui-même et du caméraman et animateur, Scott. Ils se font rapidement abordé par une jeune femme qui représente 540, une marque de snowboard et de vêtement locale.

Mais aussi rapidement que l’on termine le didacticiel, on est lancé dans la poudreuse à toute vitesse. On a dès lors accès à différentes activités. Il y a les missions principales qui continuent l’histoire avec les doubleurs un peu cringe et des missions secondaires pour accomplir et relever d’autres défis.

L’intérêt des missions principales est de nous familiariser avec les différentes caractéristiques du jeu. Que ce soit les sauts qu’on prépare avec la gâchette de droite, les rotations sur le stick droit, ou encore les grabs sur les boutons d’épaule, on apprend en expérimentant.

Et si on veut remonter une piste, plusieurs choix s’offrent à nous : le télésiège, classique ; mais on a également accès à une motoneige. Notre rider s’accroche à une corde, comme en ski nautique, et se fait trainer par l’engin motorisé. On contrôle alors ce dernier. Très fun !

Les compromis de Shredders

Shredders est donc un excellent jeu de snowboard. Mais, car il y a toujours un mais, les développeurs ont dû couper à certains endroits pour pouvoir atteindre leur but. Notamment dans l’interface utilisateur et plus particulièrement les menus. On ne va pas y aller par quatre chemins : c’est immonde.

Shredders

On dirait qu’on a atterri dans le mode Debug du jeu avec seulement du texte et pas d’icônes chiadées comme dans d’autres jeux. Je pense notamment au sac à dos dans skate ou à l’interface qui reprend les différentes parties d’un skate dans Tony Hawk’s Pro Skater 2. Là, rien de tout cela. C’est un mal pour un bien tant le reste du jeu est réussi.

On n’est cependant pas à l’abri de bogues d’affichage et de ralentissements avec de violentes chutes de frame rate. Ça ne m’est arrivé qu’une seule fois cela dit. L’autre truc, c’est que les doublages jouent les uns par dessus les autres si on utilise la fonction de retour en arrière qui nous ramène quelques secondes plus tôt. Ça crée une cacophonie très désagréable.

Quoi qu’il en soit, Shredders est une réussite qui satisfera vous envie de poudreuse. Il suffit juste de passer outre l’interface de 1996 et vous êtes paré.