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Pokémon Legends Arceus change la donne
Dire que je n’attendais pas ce Pokémon Legends Arceus, est un euphémisme. Vous avez pu le constater, ce n’est pas moi qui ait fait la critique du remake de Perle et Diamant en fin d’année passée. Avoir deux sorties sur la même console si proche l’une de l’autre n’était pas pour me rassurer. Et pourtant, Pokémon Legends Arceus est une franche réussite. Il réussit à faire évoluer la série dans le bon sens!
Si Épée et Bouclier avaient introduit les grands espaces en 3D avec des Pokémon visibles à l’écran, il fallait cependant toujours les combattre pour les capturer. Dans Pokémon Legends Arceus, ce n’est plus le cas. On peut en effet attraper les Pokémon sans les affronter. Ça n’a l’air de rien comme ça mais c’est une véritable révolution.
Bienvenue à Hisui
Dans Pokémon Legends Arceus, le héros ou l’héroïne est transporté à Hisui via une faille spatio-temporelle, une région qui baigne dans une atmosphère et une ambiance tout droit inspirée du Japon féodal. Des tenues aux bâtiments, on sent que les développeurs se sont inspirés de leur propre histoire.
Par ailleurs, dans les manga, on appelle ce genre d’aventure un isekai (i = différent, sekai = monde). En jeu vidéo on retrouve cette prémisse dans Ni no Kuni et sa suite, et plus anciennement dans Moon ou encore Digimon.
Quoi qu’il en soit, on arrive sur la plage Premiépas, en marge du village de Rusti-Cité, où l’on fait la connaissance d’un nouveau professeur excentrique, le Professeur Lavande. Ce dernier est impressionné par nos connaissances ainsi que notre approche des Pokémon.
En effet, le ou la protagoniste vient clairement d’une époque similaire à la nôtre si on en juge ses vêtements tandis que le manque de technologies modernes, les bâtiments ainsi que les habits des autochtones montrent que nous sommes dans le passé. Peut-être même la toute première collaboration entre humains et Pokémon.
En avant pour la Poké-mission de Pokémon Legends Arceus
Lorsque le professeur nous emmène au village, on y rencontre une autre habitante qui nous guide dans nos premiers pas dans ce nouveau monde. Mais elle ne deviendra pas la rivale à laquelle on est habitué depuis 1998.
Puis vient le moment de choisir son premier Pokémon. Dans Pokémon Legends Arceus, on a le choix entre Héricendre de type feu (l’un des Pokémon de départ dans la deuxième génération Or et Argent), Moustillon de type eau (l’un des Pokémon de départ dans la cinquième génération Noir et Blanc), et Brindibou de type plante et vol (l’un des Pokémon de départ dans la septième génération Soleil et Lune).
Une fois cette difficile décision prise, il est temps d’embarquer dans la première mission, un test pour rejoindre le corps des Chercheurs, une organisation qui se concentre sur la recherche de Pokémon. Cette épreuve consiste en la capture d’un certain nombre de Pokémon de la première zone de jeu : les plaines Obsidiennes.
On remarque d’abord que notre personnage dispose de points de vie en quelque sorte. En effet, si un Pokémon devient agressif et nous attaque, le bord de l’écran se noircit puis rougit et ensuite on est hors-jeu après un certain nombre de coups reçus.
De même, lorsque tous nos Pokémon sont défaits dans un combat, ce n’est pas le Game Over instantané. On reprend le contrôle du personnage et on peut se rendre au bivouac le plus proche pour se reposer et ainsi requinquer nos Pokémon.
Après avoir relevé l’épreuve, une distorsion spatio-temporelle s’ouvre et un éclair en jaillit. On apprend plus tard qu’il a frappé le Pokémon monarque de la zone : Hachécateur. Il devient enragé et il faut trouver une solution.
Une inspiration inattendue
Bien entendu, c’est à nous qu’il incombe d’aller calmer la créature enragée. Heureusement on peut compter sur le soutien des différents clans et de leur chef, sortes d’ancêtres des tenants des badges dans les gyms. Ils nous prépare donc des boules pacifiantes que l’on va devoir lancer sur la bête.
Oui, on affronte un monstre immense un peu comme dans… The Legend of Zelda! On ne s’attendait pas à voir Pokémon aller piocher dans cette série, et pourtant c’est exactement ce qui se passe. Les combats contre les Pokémon monarques sont similaires aux affrontements contre les boss dans la série de Miyamoto. Sauf qu’elles sont plus simples car les monstres ont bien moins de patterns.
En gros, avec nos boules pacifiantes en main, on les envoie sur le Pokémon tout en évitant ses attaques jusqu’à ce que sa barre de vie soit vide. On peut également l’affronter avec nos créatures mais honnêtement ce n’est pas très utile.
Cet aspect donne donc un feeling très Zelda à l’ensemble, ce qui n’est pas pour me déplaire. En effet, on se rend vite compte que chaque zone va voir son roi ou sa reine à calmer à l’aide de boules pacifiantes dans des combats épiques à l’issue desquels on reçoit… un badge ou plutôt un tampon mais c’est la même chose, n’est-ce pas?
Des nouveautés agréables
La nouveauté la plus agréable pour moi est l’absence de transition entre l’exploration et les combats. Tout se fait de manière transparente. C’est tellement agréable et logique qu’on se demande comment on a fait toutes ces années pour s’en passer.
Ensuite, la présence des Pokémon Baron ou Alpha relève le challenge et permet de se confronter à des monstres très puissants qui sauront se faire une place de choix dans notre équipe une fois capturés.
Mais surtout la capture en elle-même est vraiment fun. Ma méthode préférée, comme je l’explique dans mon article Trucs et astuces, c’est d’appâter les Pokémon avec de la bouffe, puis je fais le tour discrètement et BOOM! Une pokéball dans le dos et c’est fini! C’est très gratifiant.
Puis, quoiqu’en disent certains, je trouve le jeu très impressionnant techniquement. Bien plus qu’Épée et Bouclier. Et ce, pour une raison très simple : la profondeur de champ. Si on est désormais habitué à voir très loin dans des jeux PS5 et Xbox Series X, ce n’était pas franchement le cas sur Nintendo Switch. Et pourtant, Pokémon Legends Arceus nous montre que c’est possible. De ce fait, nous ne sommes plus surpris par l’apparition de Pokémon sauvages car on les voit de loin.
J’aime aussi les montures qui permettent de traverser les zones sur terre, mer ou air. C’est très pratique et il suffit d’appuyer sur un bouton pour que la monture apparaisse et on en change à la volée. Qu’est-ce que c’est agréable.
Des oublis frustrants
Mais cela ne veut pas dire que le jeu est parfait, loin s’en faut. On se retrouve à nouveau face à des oublis injustifiés. Par exemple, point de mini carte à l’écran. On est obligé d’aller dans le menu pour regarder où on est. En 2022 ça fait tâche.
Puis, si les temps de chargement sont inévitables sur Switch, pourquoi est-ce qu’on est obligé de retourner au village (où l’on peut accomplir de nombreuses quêtes annexes, certes) pour changer de zone? Cela manque clairement de logique.
Enfin, le système d’étoiles est pas mal mais il ne devrait pas nous limiter dans notre progression. Le remplissage du Pokédex devrait rester une mission annexe. Mais non ici on doit en faire une certaine partie pour accéder aux zones suivantes. Rébarbatif…
Quoi qu’il en soit, Pokémon Legends Arceus est une valeur sûre qui met la série sur de bons rails et surtout dans la bonne direction. On ose espérer que la neuvième génération inclura toutes ces nouveautés et bien plus.
Verdict
Les plus
- Plus de transition entre exploration et combat
- L’ambiance Japon féodal
- L’inspiration de Zelda pour les boss
- La capture de Pokémon
- Les montures
Les moins
- Pas de minimap
- Obligé de retourner au village pour changer de zone