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Critique – Martha is Dead

Martha is Dead joue avec vos nerfs

Jeu du studio italien LKA et du concepteur Luca Dalco, Martha is Dead a déjà fait couler beaucoup d’encre avant même sa sortie. Que ce soit pour son thème, son genre ou sa censure sur PlayStation, ce jeu d’horreur psychologique mérite sa réputation.

L’action se déroule en Toscane en 1944. Giulia, l’une des jumelles d’Erich et Irene, passe ses journées à faire des photos, activité qui la passionne plus que tout. Tandis que son père rejoint, un général allemand ayant une bonne position au sein du IIIème Reich et que sa mère la conspue en faveur de sa jumelle Martha, sourde et muette, un drame se produit dans cette famille aisée : Martha est retrouvée sans vie dans le lac avoisinant. Comme si cette tragédie ne suffisait pas, Giulia, qui découvre le corps, décide de prendre son pendentif et d’assumer l’identité de sa sœur.

C’est à partir de cet instant que la pauvre jeune fille fait des cauchemars vraiment gore suite à sa décision. Elle se fait poursuivre par le fantôme de sa sœur, elle la voit se lever de son cercueil. Bref, de la joie et de l’allégresse. Mais cela ne va pas l’empêcher de mener l’enquête pour savoir ce qui est arrivée à sa sœur.

Horreur psychologique

Martha is Dead ne fait pas peur dans le sens traditionnel du terme. Il n’y a pas de jump-scare qui vous feront bondir de votre siège ou de votre canapé. Mais il y a une tension continue surtout quand on se déplace dans l’immense maison à la simple lueur du briquet et que l’on entend des craquements.

Une chose est sûre, on ne ressort pas indemne de Martha is Dead. Le jeu adopte une vue à la première personne pour nous placer au plus près de l’action et des événements et ça fonctionne très bien.

De plus, la narration constante de la protagoniste continue de nous plonger dans l’univers lorsqu’on l’entend se questionner sur la décision qu’elle a prise et les conséquences qu’elle subit.

La tension s’installe par ailleurs petit à petit et notamment par le son. La musique va changer et devenir plus lancinante, surtout lorsqu’on doit prendre une photo, dans la pénombre, avec un flash pour ne pas réveiller les parents. C’est tout bonnement terrifiant. Honnêtement, j’avais les nerfs en pelote après ma partie.

Puis, il faut noter la présence des scènes particulièrement gores que PlayStation a choisi de censurer sur sa plateforme. Une fois qu’on les a vues, on peut comprendre l’intention du constructeur même si chacune d’elle est essentielle à l’intrigue. Mais ce sera certainement trop pour certains. Il faut en effet avoir le cœur bien accroché.

Quoi qu’il en soit, Martha is Dead reste un excellent malgré quelques bogues ou une vitesse de déplacement ridiculement lente. Mais cela ajoute à la tension ambiante et vous vous souviendrez longtemps de cette histoire après avoir vu les crédits.