Ça fait un moment que Bloodroots, le second titre du développeur montréalais Paper Cult se promenait dans les expos.
Et chaque fois que je l’ai vu, le jeu attirait les foules. Ce jeu à la fois violent et hilarant semblait captiver.
Après quelques années d’attente, Bloodroots a finalement été relâché sur le public innocent.
Bloodroots tient-il ses violentes promesses?
Des inspirations Tarantinordiques
Dès les premiers instants de jeu, les inspirations de Bloodroots se font sentir; on est dans l’univers de Quentin Tarantino.
Vous incarnez Mr Wolf, un redoutable tueur laissé pour morts par ses compagnons criminels.
Quand Mr Wolf se réveille, il n’a qu’une idée en tête: une revanche des plus sanglantes.
Vous arpentez donc cet univers à mi-chemin entre le Grand nord et le Far West, agrippant tout ce qui vous tombe sous la main afin d’anéantir tous ceux qui osent se dresser sur votre chemin dans votre quête de vengeance.
Une jouabilité sanglante
Dans Bloodroots, vous devez anéantir des hordes d’ennemis avec tout ce qui vous tombe sur la main.
La seule affaire, c’est que le rythme est frénétique, et vous mourez à la moindre attaque.
Pas le temps, donc, de choisir votre arme favorite. Vous devez attraper N’IMPORTE QUOI.
Des fois, ça sera un lance-flammes ou une scie mécanique. Mais des fois, ça sera une carotte ou un vieux poisson mort.
Faut faire avec.
Un rythme à vitesse variable
Ceci étant dit, même si tout jusqu’à maintenant, du démo aux bandes-annonce promettaient un jeu frénétique où on enchaînerait les meurtres à une vitesse folle, force est d’admettre que c’est un peu différent dans le produit final.
Il faut savoir que le jeu est difficile. Un coup, et vous êtes mort. Ça, ça veut dire que vous n’avez pas le droit à l’erreur.
Mais moi, je fais beaucoup d’erreurs.
J’ai donc dû recommencer les mêmes sections de nombreuses fois, ce qui m’a obligé à planifier mes séquences d’attaques: « je vais sauter sur la tête de ce gars-là avec mon baril, aller chercher le poisson, fesser l’autre garde, puis lancer une balle de neige au dernier… »
C’est intéressant aussi. Mais il faut savoir que par moment, le jeu vous obligera à ralentir le rythme un peu.
De petits problèmes de caméra
J’ai également été surpris par la quantité de séquences de platforming.
J’aime beaucoup les jeux de plateforme. Ça devrait me plaire.
Mais l’ennui, c’est qu’en voulant tout montrer, la caméra dans Bloodroots est très éloignée, et l’angle est parfois un peu étrange pour vraiment bien faire le platforming.
En fait, même dans les séquences d’action, il m’est arrivé d’échouer parce que l’angle ne me permettait pas de bien voir certains ennemis, ou parce que je croyais être assez proche d’un adversaire pour le frapper, alors que ce n’était pas le cas.
Une caméra plus dynamique aurait été appréciée.
Bon, c’est sûr que j’ai surtout joué sur ma Switch, en mode portable. Si vous jouez sur votre Xbox One X, votre expérience risque d’être différente.
Mais c’est un petit problème qui m’a agacé par moments.
Chaque meurtre final d’une séquence est accompagné d’une petite cinématique filmée de plus près. Sur Switch, on réalise vite que la résolution des personnages n’est pas très élevée.
Ce n’est pas grave, puisque l’intérêt est ailleurs de toute façon. Mais ça se remarque.
Dernières paroles?
Au final, j’ai le bonheur de dire que Bloodroots tient ses promesses.
Le produit final est un peu différent de ce à quoi je m’attendais, mais j’ai passé un moment agréable et haletant.
Malgré les quelques petits aspects qui auraient mérité un peu plus de poli (la caméra me vient spontanément en tête), et une difficulté parfois un peu frustrante, Bloodroots est un jeu unique qui mérite d’être essayé.